Organisation

L’organisation fractale, une lueur d’espoir

À l’image de la nature, qui nous montre parfaitement le chemin, une organisation fractale partage tout ce qui est nécessaire et utile pour faire avancer toutes les parties prenantes. Elle sait s’emboîter, de façon à ne former qu’un.

Une question de point de vue

À quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur ; l’inhumanité de fermeté ; et la fourberie, d’esprit. Jean de la Bruyère

Une rencontre pleine de perspective…

Lorsque j’ai fait connaissance, il y a quelques années, de Michel Henric-Coll sur LinkedIn, le sujet du management était déjà très présent dans mes pensées et les écrits.

Il me semblait inconcevable qu’aucune autre idée — meilleure que celles enseignées dans les HS, et souvent obsolètes — existe.

Une ou l’être humain prend tout son sens et son importance. 

Ou il est question de travail d’équipe, plutôt que d’une compétition animée et (parfois) encouragé par une direction consentante ou/et peu scrupuleuse.

C’est après avoir lu le livre de Michel : L’Organisation Fractale, qu’une lueur d’espoir est née, et que j’ai pris conscience que mes idées sur la manière de créer, de diriger, et de développer une vie sociale dans le secteur professionnel étaient quelque chose que d’autres personnes pensaient également utiles et nécessaire.

Pour reprendre, en grandes lignes, les propos tenus dans cet ouvrage — que je vous encourage à lire — voici les principaux points que j’ai retenus. 

Je tiens à préciser que cela n’engage que moi, et qu’il est fortement probable que vous en retiendrez d’autres points.

Le modèle de l’organisation fractale

Est un modèle alternatif de gestion centré sur les personnes dans l’entreprise, adapté aux réalités sociales, économiques et humaines actuelles.

Il est construit sur des bases conceptuelles différentes, et souvent opposé aux doctrines tayloriennes et bureaucrates qui constituent le modèle dominant actuel.

On observe dans tous les pays industrialisés qui appliquent les doctrines tayloriennes (dites classiques), une démotivation et un désengagement des travailleurs. Cela se traduit par une baisse de compétitivité et d’efficacité pour l’entreprise, par des surcoûts sociaux importants et par une amertume et démobilisation sociale généralisée.

L’Organisation fractale présente de nouveaux paradigmes, de nouvelles valeurs d’entreprise et organise l’entreprise en une structure cohérente capable de faire face à la fois aux besoins de ce nouveau siècle et de concilier les attentes des propriétaires avec les buts des salariés.

Les quatre problèmes du management

“Les bénéfices sont aux entreprises ce que l’oxygène est aux personnes. Si les entreprises ne gagnent pas suffisamment, elles coulent. Si les personnes ne respirent pas assez, elles meurent. Mais si nous croyons que l’unique but des entreprises est de maximiser les bénéfices ou que la vie consiste à respirer, nous perdons quelque chose de très important.” Russell Lincoln Ackoff — un pionnier dans le domaine de la recherche opérationnelle, la pensée systémique et des sciences du management.

1. L’erreur d’objectif

La priorité des entreprises est d’obtenir le maximum de bénéfices.

Cette phrase résume parfaitement les propos. De dire qu’une entreprise doit être rentable pour (sur)vivre, est un doux euphémisme, tout le monde en convient aisément. Or, dans la phrase citée, il est affirmé haut et fort que c’est la priorité absolue de l’entreprise, ce qui démontre clairement une erreur d’objectif !

Une priorité absolue signifie

Que chaque choix doit être fait en fonction de l’objectif prioritaire, qui est dans ce cas le rendement. 

Une telle approche peut-elle vraiment servir la cause ?

J’en doute fortement !

Drucker disait : “Je prends le risque d’affirmer qu’aucune entreprise bien dirigée ne peut être gérée sous la doctrine de la valeur maximale pour l’actionnaire de façon durable. La doctrine de la valeur maximale pour l’actionnaire est une route systématique vers l’échec, quel que soit le pays du monde.”

Les différentes façons de considérer le bénéfice

a. C’est une fin en soi.

b. Un moyen d’atteindre un but de niveau de but supérieur, mais pas toujours explicite.

c. Doit être compatible avec les finalités de toutes parties prenantes, c’est-à-dire celles des actionnaires, des travailleurs, des clients et de la société. Les bénéfices ont par conséquent une mission plurale qui est : économique, humaine et sociale.

Quelle signification a le bénéfice pour vous ?

2. L’erreur de science

Les humains sont gérés comme des ressources.

Lorsque l’entreprise considère son personnel comme des ressources, elle le place au même niveau que la matière première, de l’énergie qu’elle achète, de ses possessions ou un outil quelconque à son service.

Qui ose sérieusement s’étonner que son personnel ne le considère à son tour comme des ressources financières qu’il s’agit d’exploiter au mieux?

“Ressources Humaines, humains ressources ? Que celui qui s’identifie à un litre d’essence ou à un kilowatt d’électricité lève la main.“

Taylor, le grand artisan de cet engrenage

Même si certaines de ses intentions étaient bonnes, puisqu’il pensait que le meilleur travail ne s’obtiendrait non pas par la domination des chefs (ceux qui pensent), mais par la collaboration entre eux et les ouvriers qui, eux, connaissaient le terrain. 

Mais, consciemment ou non, au lieu d’aider les travailleurs à développer leurs connaissances et à se former, il les transforma en engrenages.

Lorsqu’il dit : “La paresse constitue le plus problématique des maux qui caractérisent les travailleurs” il touche le fond !

C’est ce qui le poussa à organiser scientifiquement le travail. Pour ce faire, il conçut la démarche suivante, qui devait permettre d'obtenir un modèle fiable :

  1. Choisissez dix à quinze ouvriers pour leur habilité dans la tâche à analyser.
  2. Étudiez la suite précise des mouvements que ces ouvriers réalisent pour exécuter le travail, ainsi que les matériaux et les outils qu’ils utilisent.
  3. Déterminez à l’aide d’un chronomètre le temps nécessaire pour accomplir chacun des mouvements élémentaires qui composent la tâche, puis éliminez les mouvements inutiles ou trop lents.
  4. Définissez comme modèle de travail la suite des mouvements résultante et faites le appliquer par tous les ouvriers.

Peut-être que cela vous dit quelque chose…

Ce mal, toujours très présent dans nos entreprises, qui consiste à prétendre qu’il existe qu’une bonne manière d’accomplir le travail, nous la devons donc à Taylor.

“Il n’y a pas de bonnes et de mauvaises solutions, il y a des solutions adaptées et d’autres qui ne le sont pas.”

Ce que nous pouvons dire avec certitude, c’est que ce modèle — même si les résultats peuvent être meilleurs au début — démotive et diminue drastiquement l’intérêt des travailleurs après peu de temps déjà.

Comment votre entreprise fonctionne-t-elle ?

3. L’erreur de méthodologie

“Les paradigmes sur lesquels se centrent la plupart de nos concepts de gestion sont ancrés dans un modèle mécaniste qui puise ses racines dans le siècle de l’illustration et dans la vision que l’on y avait de l’Univers comme quelque chose de statique, répétitif, prévisible et linéaire.” Joan Anton Ros Guasch

Descartes n’est plus de ce monde depuis des centaines d’années, et son Discours de la méthode qui date de 1637 est en grande partie obsolète. 

Malgré tout, ce texte continue à profondément marquer la pensée et les actes de nos jours.

Descartes affirmait d’une part…L’univers, dans son ensemble — mis à par l’esprit qui est d’une autre nature que le corps — est susceptible d’une interprétation mathématique.

Tous les phénomènes doivent pouvoir s’expliquer par des raisons mathématiques, écrivait-il également.

Cette vision est partagée par les théoriciens du management, lesquels cherchent inlassablement à transposer leur monde en mathématiques.

Ils utilisent, comme preuve de la véracité de leurs jugements, ce qu’ils nomment l’intuition évidente.

Cette évidence intuitive est non seulement une condition nécessaire, mais aussi suffisante. Ce qui signifie que d’en être intimement persuadé, autorise à considérer une intuition comme vraie.

Est-ce vraiment scientifique ?

Où est-ce simplement le début d’un nouveau dogme ?

Et affirmait d’autre part…Le fait de tout fragmenter permet de comprendre et de dominer le sujet.

Ce principe cartésien est responsable de l’obstination, de tout fragmenter, des théoriciens du management.

Ils considèrent, que le tout n’est que l’assemblage de partie et qu’il est possible de le connaître, de le dominer, et de le comprendre, si chaque élément est suffisamment décomposé.

Si cela peut être vrai, pour un système linéaire et statique, cela ne l’est pas pour un système social vivant.

“Le contrôle systématique et absolu est la reconnaissance de notre incapacité à bien diriger les personnes, de la même manière que la violence soit celle de notre incapacité à dialoguer et à construire ensemble.”

Dans votre entreprise, quelle méthodologie utilisez-vous ?

4. L’erreur de jugement

Qui peut s’illustrer par :Les entreprises sont vertueuses, les travailleurs sont pervers.”

Cela signifie également, que si le comportement ou l’attitude du personnel ne correspond pas aux attentes, c’est qu’il faut appliquer quelque chose pour les corriger.

Que ce soit sous forme de stimulants ou de sanctions, ce qui est certain, c’est que la cause des problèmes est issue du seul personnel.

McGregor a formalisé ces maux ainsi

  • Naturellement, l’être humain moyen n’aime pas le travail et l’évitera s’il le peut.
  • Du fait de leur aversion à l’égard du travail, la plupart des gens doivent être contrôlés, voire menacés, afin qu’ils travaillent suffisamment durs.
  • Les travailleurs ne fournissent l’effort attendu que sous la contrainte ou contre récompense (le salaire).
  • L’humain moyen préfère être dirigé.
  • Il n’aime pas les responsabilités.
  • Il désire la sécurité par-dessus tout.
  • Il ne déploie vraiment son intelligence que pour contourner les règlements… etc.
Ces propos étaient déjà présents dans les écrits de Taylor, qui continue à marquer profondément les directions actuelles, qui disait : “Le travailleur est incapable de comprendre entièrement son travail, que ce soit par manque d’éducation ou par insuffisance de capacités intellectuelles.”

Un management fondé sur ces préjugés…

Motive deux démarches complémentaires.

  1. Il renforce sans cesse des solutions inefficaces. C’est-à-dire, on va privilégier une intensification des mauvaises solutions au lieu de changer de stratégie. Comme le dit si bien Paul Watzlawick, dans son livre : Comment réussir à échouer : “si une solution ne fonctionne pas, augmentons la dose.”
  2. Il empêche toute remise en question du système de management en le déclarant non coupable par hypothèse.

Quand seul enfreindre la loi…

Garantis le bon fonctionnement de l’entreprise.

Le système fonctionne parce que les gens de la base, qui doivent l’appliquer, utilisent leurs bons sens et leur conscience pour enfreindre des normes et des règlements qui, si on les respectait entièrement, les bloqueraient.

“Si vous cherchez le pire chez les gens, c’est ce que vous trouverez, vous le trouverez sûrement.” Abraham Lincoln

Avez-vous déjà été ou êtes vous actuellement confronté à ce genre de situation ?

La partie émergente de l’iceberg

Même si les points relatés sont qu’une partie du problème du management actuel, ils démontrent cependant que gêne il y a. 

Le fait qu’ils soient de surcroît basé sur des modèles périmés, pourrait nous pousser à la réflexion et la correction.

L’objectif de créer un management nouveau, qui exclut les erreurs de base et qui donne une chance à chaque membre de l’équipe pour qu’il puisse y trouver son compte, serait une belle option.

Dix avantages de l’organisation fractale

Si la nature fonctionne avec une système fractale, c’est avec une raison précise. Elle a compris que chacun avait besoin de l’autre, dans certaines situations, et ambitionne d’y trouver sa place.

Le modèle d’organisation fractal est non seulement différent en son fonctionnement, il l’est surtout en ses fondements, ce qui a divers effets positifs.

1. Elle place la personne au centre

Qui évolue et passe du statut de ressource humaine à celle de moyen humain.

Chacun devient un membre à part entière d’une équipe, au lieu d’un fonctionnaire qui remplit uniquement sa tâche de manière détachée.

Et l’équipe, devient un amalgame cosmique — où tout réagit interactivement sur tout — qui ne peut être entièrement connu ni exhaustivement décrit, vu que chacun est unique. Au lieu d’un assemblage d’engrenages et de leviers en chaîne sans âme ni envie.

Le résultat : une duplication de la motivation et de l’investissement de chacun.

2. Elle donne un nouveau sens…

À la vie, au travail, aux tâches ou l’appartenance de groupe.

“Une vie qui n’a pas de sens, n’a aucun sens !”

Le sens, c’est ce qui meut les personnes lorsque leurs besoins fondamentaux ont été satisfaits. Apporter un sens à sa vie, trouver un sens à ce que l’on fait, sont des conditions indispensables à l’implication et à la motivation.

C’est la notion de sens de notre vie qui nous en permet la sublimation, qui nous rend capables de renoncer à des satisfactions immédiates en vue de buts plus importants mais plus lointains. C’est ce qui justifie la patience, les efforts et les sacrifices.

3. Elle donne plus d’autonomie…

Au niveau des buts, de l’organisation structurelle, fonctionnelle et opérationnelle.

En déplaçant certaines décisions vers ceux qui, possédant la meilleure connaissance de l’outil et du terrain, se trouvent dans la meilleure position pour déterminer les pratiques les mieux adaptées.

En accordant la responsabilité des méthodes de travail à ceux qui ont la responsabilité des résultats, nous enrichissons leur contribution, nous évitons les paradoxes, nous donnons du sens au travail, bref nous le réhumanisons.

4. Elle augmente la réciprocité…

Qui consiste à veiller, à ce que tous ce qui contribuent au succès de l’entreprise puissent atteindre leurs buts.

La vision qui prétend que pour gagner, un autre doit perdre, est étroite et surannée. C’est une vérité quand nous parlons de marchés, mais une erreur quand nous la transposons à la gestion des collaborateurs.

L’ambition de l’employé est d’une nature autre que celle de l’investisseur, car leurs apports sont de natures différentes. 

C’est comme la métaphore de l’omelette au jambon, dans laquelle “la poule collabore, mais le porc s’implique.”

5. Elle renforce la loyauté…

Qui est une force de régulation qui permet la continuité et l’amélioration de l’esprit du groupe.

Elle augmente les échanges et les discussions ouvertes, et est bâtie sur des bases plus saines.

Elle signifie également à toutes les parties, que chacun à des droits et des obligations envers toutes les parties prenantes.

6. Elle donne une mission commune…

Ou chacun se sent responsable et intéressé à atteindre les objectifs fixés en commun.

Du fait de l’autonomie, fixée par l’organisation fractale, chacun connaît les buts et les enjeux de son travail et de celui du groupe dans son ensemble. Cela permet à tout le groupe d’avancer dans le même sens, et d’avoir la même vision devant les yeux.

7. Elle améliore le travail d’équipe…

Par le système structurel imbriqué.

Ou les départements de l’entreprise deviennent des groupes soudés, ou chacun est informé de l’état de la situation et l’importance de la collaboration.

Un groupe qui devient une équipe, où la notion de but commun est présente et acceptée par tous les membres.

Une équipe où tous les membres peuvent librement établir des relations entre eux sans subir de cloisonnements issus d’un manuel de définition de tâches individuelles, par exemple.

Une équipe ou le NOUS a remplacé le JE

Une équipe soudée et prête a tout pour réussir les projets les plus difficiles et extravagants.

8. Elle améliore la communication…

En donnant accès, de manière plus large, aux informations favorisées par le travail d’équipe.

Vu que chaque équipe à un représentant dans chacune des autres, la communication et le flux d’information sont améliorés.

9. Elle créé de nouveaux leaders…

En donnant plus de responsabilité à certains membres du groupe.

Qui assumeront une mission double vis-à-vis de leur équipe et envers la direction de l’entreprise. Ce qui leur permettra de progresser de manière significative et d’améliorer leur leadership.

Note : Dans cet exemple, le leader est un rôle d’équipe non une fonction statutaire. Dans une certaine mesure c’est son meneur.

10. Elle favorise la confiance

Entre tous les acteurs de l’entreprise.

L’élément le plus important pour créer un esprit de groupe sain, qui laisse envisager une collaboration durable.

Cette nomenclature est loin d’être exhaustive, et pourrait être alimentée de nombreux autres points forts.

Et la méthode, me direz-vous, elle consiste en quoi ?

C’est ce que je vous laisse découvrir dans le livre de l’auteur ou dans ces larges extraits qu’il propose ICI.

Chacun de nous peut contribuer au changement

En apportant une petite pierre à l’édifice.

Peut-être que vous n’y avez encore jamais pensé, aujourd’hui c’est le bon moment.

Je vous encourage à lire se livre, pour vous pencher sur une autre approche du management, peut-être que vous en serez conquis comme je le suis.

Ma conviction

  • Je suis convaincu qu’une approche fractale, du monde de l’entreprise, est la meilleure solution pour nous sortir de notre système obsolète.
  • Un enseignement, basé sur ce concept, est une nécessité et doit voir le jour le plus rapidement (un cri du cœur, vers Michel, est lancé… qu’il puisse m’entendre) possible, pour que ce style de management puisse être enseigné aux managers d’aujourd’hui et de demain.

Vous, quel est votre sentiment sur le sujet du management contemporain ?

Lecture proposée

HENRIC-COLL, M. (2013). L’organisation fractale: pour des entreprises plus humaines et plus performantes.

Vous aimeriez lire de larges extraits : http://issuu.com/michelhenriccoll/docs/extraitslivre/1?e=6334235/1056194

Plus sur l’auteur

Michel Henric-Coll

Entrepreneur et créateur d’entreprise, consultant et formateur.

Il est le créateur du modèle biomimétique d’organisation fractale FractalTeams® qui inclut la Direction Par Missions.

  • Fondateur et directeur de HC&A Team Management
  • Fondateur et directeur d’EQUIPO HUMANO, SL
  • Consultant en entreprises
  • Coach d’équipes.
  • Formateur
  • Professeur collaborateur en programmes Master des :
    - Universidad Politécnica de Valencia (Programa MEGE).
    - Universidad de Alicante (FUNDEUNT, Master Internacional).
    - Cámara de Comercio de Castellón (Master Internacional).
  • Professeur collaborateur de l’École des Affaire Lluis Vives de la Chambre de Commerce de Valencia.
  • Professeur et coordinateur de département de la Escuela Superior de Estudios Empresariales, Valencia.

Et également auteur de :

“INTRODUCCIÓN A FractalTeams® Una organización empresarial para el siglo XXI” (non traduit en Français et disponible sur le site amazon.com).

“LAS FALACIAS DEL TECNOMANAGEMENT. La verdadera crisis está en la dirección del personal”, (non traduit en Français et disponible sur le site amazon.com

Le temps me manque et pourtant j’augmente mes charges…

Il est 9 heures du matin et Paul se réveille péniblement, qu’à bien pu se passer, il est en retard pour le travail ? 

Il se sent fatigué et sans motivation ni élan. Il aimerait tellement rester dans son lit douillet et bien chaud. Continuer son rêve magnifique d’une plage de sable ensoleillé, loin de son travail et de ses collègues qui l’exaspèrent…

Il ne voit aucune lueur à l’horizon

Depuis plus de dix ans qu’il travaille dans une société d’assurance, en tant que responsable du service des sinistres, il lui semble que le travail n’a cessé d’augmenter.

De se dire qu’il lui reste encore de très nombreuses années à tirer jusqu’à sa retraite, lui enlève le dernier courage qui lui restait encore.

Il le sait, rien ne va changer

Lui qui aime tant le travail bien fait. Ce que la majorité des collaborateurs de son service ne semblent pas avoir compris à ce jour.

Alors que faire, si ce n’est de le faire lui-même.

La direction apprécie son travail

Ce qui ajoute encore du travail de la part des sa direction, vu qu’il connaissent son sérieux et la qualité exceptionnelle de son dur labeur.

Oui, la situation devient intenable et semble être sans issue pour lui.

Une histoire qui se répète jour après jour

Peut-être pour un de vos proches, un collègue de travail ou pour vous-même.

Si c’est le cas, sachez que vous faites partie d’un groupe bien représenté dans notre société actuelle. Qui tente tout, pour se sortir de cette spirale infernale.

Le problème, peu y arrivent vraiment.

Un court instant dans la vie de Pierre Desproges…

Je ne suis pas à proprement parler ce que l’on appelle un maniaque

Simplement, j’aime que tout brille et que tout soit bien rangé. Quand je rentre à la maison, la première chose que je fais, c’est de me servir du thé. Je me verse moi-même le thé, bien au milieu du bol. Le sucre doit être vertical. Sinon, c’est le bordel. Ensuite, je range le bureau, le chien, les gosses et j’astique le zèbre. […] J’aime beaucoup les zèbres, les rayures sont bien parallèles. J’aime que les choses soient bien parallèles. Je n’apprécie rien tant que cet instant, trop éphémère, hélas, où ma montre à quartz indique 11 h 11. Parfois j’ai un orgasme jusqu’à 11 h 12.

Extrait de Pierre Desproges se donne en spectacle (Papiers).

De quel groupe faites-vous partie ?

En réduisant le nombre de groupes à trois, nous pouvons considérer qu’ils sont les suivants :

1. Le perfectionniste

Pour qui ce n’est jamais assez bien. Il va dans les derniers détails en permanence — même lorsque c’est inutile — ce qui lui demande un temps considérable. Cela se traduit très régulièrement par un manque de temps et parfois une remise du travail tardive.

Ce groupe a également souvent beaucoup de peine à déléguer du travail, car comme à l’image de Paul, ils pensent que les tâches seront exécutées de manière imparfaite.

Je vis avec un perfectionniste, un témoignage poignant : Le credo de Paul : placer la barre toujours plus haut, et ce dans les moindres détails. Dans notre vie commune aussi, il cherche la petite bête. Et cela m’agace ! Alors, je prends le contre-pied, pour rétablir l’équilibre. Je laisse volontairement traîner mes affaires, je rate un plat de temps en temps, je déplace exprès un cadre de deux millimètres… Je le provoque, je le titille, je me moque de lui : « Tiens, tu as un lacet plus long que l’autre ». En tout cas, je n’accepte plus ses reproches, ni ses tentatives pour me culpabiliser.

2. Le dirigé par autrui

Vous en connaissez certainement au minimum un dans votre entourage proche. C’est celui qui dit toujours oui à tout et à tout le monde. De dire non, c’est plus qu’un défi… finalement il ne veut blesser personne.

En y regardant de plus près, nous pouvons constater que le fait de dire oui à tout, il devient très compliqué de rester à un niveau acceptable de volume de travail.

C’est dans ce groupe que nous rencontrons le plus de personnes qui subissent un burnout.

Méditez sur ces préceptes : « L’apprentissage de la désobéissance est un long cheminement. Il faut toute une vie pour aboutir. » Maurice Rajsfus, historien. « Très peu d’hommes et de femmes existent par eux-mêmes, ont le courage de dire oui ou non par eux-mêmes. » Marguerite Yourcenar, écrivain et académicienne. « Penser, c’est dire non. » Alain, philosophe.

3. Le désorganisé (désordonné)

Certainement ceux qui sont le plus difficile à gérer. 

Très souvent ce sont des personnes créatives ou/et chaotiques. Ils n’ont jamais de problèmes avec le temps, vu qu’ils n’en ont pas fixé. Lorsque nous leur posons la question : où en êtes-vous ?, ils répondent généralement qu’il leur faut un peu plus de temps pour être créatifs.

Ils préfèrent d’ailleurs largement rêver, plutôt que d’exécuter des travaux ennuyants, jusqu’au jour où ils se font subitement rattraper par leur entourage qui attend qu’ils fournissent leur part de travail.

Je subis mon désordre de plein fouet : En étant désordonnée, c’est moi que je pénalisais le plus dit Julie. Je crois être devenue désordonnée pour ne pas être réduite, comme certaines femmes de ma famille, à un rôle de femme d’intérieur. Chez moi, j’ai laissé les choses s’accumuler pour affirmer ma liberté… et sans doute aussi pour contrer une mère qui m’a répété toute mon enfance de ne rien jeter “parce que c’est du gaspillage”. Il se peut enfin que j’aie entretenu une joyeuse pagaille dans ma maison par opposition à la discipline que requiert mon activité professionnelle…

Peut-être êtes-vous dans un de ces groupes, ou dans plusieurs en même temps. Ce qui compte, dans un premier temps, c’est de reconnaître qui nous sommes, c’est ce qui va nous faire avancer par la suite.

Nous pouvons considérer

  • Que le temps, même que chacun de nous en possède le même montant, semble avoir une durée différente pour chacun d’entre nous.
  • Que nous sommes régulièrement confrontés à des impasses, provoqués par nos agissements.
  • Que nous subissions la situation en fonction de notre manière d’être, de penser, et d’agir.

Alors, que faire ?

Même s’il est possible d’être un mélange, des trois groupes cités, chacun a une tendance à être plus l’un que les autres.

Certains remèdes, que je vais lister ci-après, peuvent servir tous les groupes, et d’autres seront plutôt adaptés à un seul des trois.

Si le perfectionniste maîtrise en principe très bien les buts, le désorganisé, n’en a souvent même jamais entendu parler. Quand le désorganisé peut très facilement dire non, le dirigé par autrui se bat quotidiennement avec ce problème.

Pour éclaircir les choses, je vais ajouter les groupes (I) (II) et (III) en fin de phrase, pour donner une direction du/des groupe-s que cela touche le plus. Il s’agit d’une indication uniquement.

Dix remèdes pour diminuer votre stress

Dans un ordre aléatoire.

1. Apprenez à dire NON (II)

Peut-être que vous serez contraint d’expliquer à la personne qu’il s’agit d’un non envers la tâche uniquement. C’est pourtant le seul moyen pour que la charge de travail devienne supportable pour vous.

2. Déléguez (I) (II)

Cela peut constituer un réel défi pour le groupe I, lui qui aime tellement le travail parfait (…) au détriment de toute autre chose. Si vous êtes dans cette situation, faites un pas vers le partage des tâches et donnez ainsi plus de confiance aux personnes qui vous entourent.

Pour le groupe II, il s’agit plutôt d’une question de survie. Si vous gardez toutes les tâches que vous avez acceptées, même que c’était de la folie pure, vous courrez tôt ou tard vers votre perte. Que ce soit la vie sociale — il faut que je travaille jour et nuit et sept jours sur sept pour y arriver — soit de votre santé… le burnout guette à la porte.

3. Fixez-vous un but (III) (II)

Même en étant une personne créative du groupe III, il est possible de se fixer des buts. Cela devient même nécessaire, lorsque le travail s’effectue en équipe. Imaginez-vous que l’avancement du projet dépend de votre travail.

Pour le groupe II, il s’agit bien plus de se fixer des buts de réductions de travail. Un but qui va vous ramener progressivement vers un rythme de travail plus sain pour vous et votre entourage.

4. Faites de l’ordre (III)

Dans vos projets, vos dossiers, votre bureau et partout où c’est nécessaire pour que vous puissiez y voir plus clair. De plus, cela va vous faire gagner un temps considérable, vu que vous ne serez plus obligé de chercher vos affaires.

5. Allez un pas plus loin (I)

Lorsque toute autre personne se dit : j’y reviendrais plus tard, la personne du groupe I ne peut franchir ce pas. Impossible d’avancer, c’est un blocage total. Même si le souci du travail bien fait peut avoir des avantages, celui du travail parfait semble avoir bien plus d’inconvénients que d’avantages.

Pensez-y, lorsque vous serez à nouveau dans cette situation, faites un pas de plus. Commencez avec des tâches de moindre importance, avant de vous attaquer à celles qui sont essentielles à vos yeux.

6. Fixez des priorités (I) (II) (III)

Pour le groupe I, les priorités posent des frontières et vous indiquent clairement ce Sur quoi vous pouvez travailler et ce que vous devez ignorer. Et pour chaque activité, les priorités vous indiquent le niveau suffisant de qualité à atteindre.

Pour le groupe II, les priorités sont axées sur la vie privée, sociale et professionnelle et vous remettent à l’ordre lorsque vous délaissez totalement l’un de ces trois volets nécessaires pour l’équilibre.

Finalement, le groupe III, les priorités servent à donner un ordre des choses qui sont à faire, pour que les délais puissent être respectés.

7. Prenez un rendez-vous avez-vous (I) (II)

Une démarche qui revêt une très grande importance pour ces deux groupes. D’avoir un rendez-vous quotidien, un tête-à-tête avec soi-même, permet de se poser des questions essentielles.

Si pour le groupe I ce sont des questions du genre :

  • Ai-je fait preuve de perfectionnisme ?
  • De ce fait, ai-je blessé ou été désagréable avec mon entourage ?
  • Que dois-je faire, ou ne pas faire, aujourd’hui ?

Pour le groupe II, ce sera plus :

  • Ai-je dit oui, ou je devais refuser ?
  • Ai-je délaissée un des trois piliers de ma vie ?
  • Ai-je pris les pauses pour manger et pour faire un minimum d’activités physiques ?

8. Faites-vous confiance (I) (II)

La confiance en soi permet d’aller de l’avant, de prendre des risques, mais aussi de s’adapter aux situations nouvelles quand l’occasion se présente. Elle est nécessaire lorsqu’il s’agit de mobiliser des compétences spécifiques afin de relever un défi ou de se remettre d’un échec.

Sans elle, tout semble beaucoup plus compliqué.

L’estime de soi connaît des hauts et des bas, mais peut aussi s’altérer, faute d’attention et de soins réguliers.

Voici un exercice, conçu par Frédéric Fanget (psychiatre et psychothérapeute) qui peut vous aider à améliorer votre confiance.

  • Choisissez l’expérience positive, parmi toutes celles que vous avez pu vivre par le passé, qui vous a permis de vous sentir fier de vous, de mobiliser des compétences ou des ressources jusque-là inexploitées, ou encore de surmonter un obstacle que vous pensiez de prime abord infranchissable.
  • Accordez-vous un temps de calme et de solitude pour revivre pleinement cet épisode positif, comme si c’était un film. Visualisez le plus grand nombre de scènes possible et laissez resurgir toutes les émotions qui y sont associées.
  • Questionnez-vous à propos de cet événement : dans quel état émotionnel vous trouviez-vous avant de mobiliser vos forces (quelle était la nature de vos peurs, de vos doutes…) ? Aviez-vous au contraire des certitudes ? À quel type de ressources avez-vous fait appel (demande d’aide, affirmation de soi, courage, imagination, audace…) ? Qu’est-ce qui vous a poussé à agir ? Comment vous sentiez-vous pendant que vous agissiez (quelles étaient vos pensées, vos émotions) ? Quelles découvertes avez-vous faites (sur vous, sur les autres)?
  • Identifiez la compétence (ou bien le faisceau de compétences) qui, in fine, vous a permis de réussir et d’atteindre votre objectif (l’intuition, l’esprit de synthèse, l’enthousiasme communicatif…).
  • Installez-vous dans la sensation de votre réussite, revivez pleinement les images et les émotions qui y sont liées (fierté, étonnement, soulagement, euphorie…).
  • Félicitez-vous : adressez-vous un compliment qui porte sur les talents que vous avez utilisés pour réussir.

9. Organisez-vous mieux

Le fait de s’organiser, de manière claire, enlève souvent le poids nécessaire de nos épaules pour faire le pas supplémentaire. L’organisation peut avoir des sens multiples. Que ce soit l’organisation de notre travail, celui de notre vie familiale ou sociale. 

Avoir quelques repères, même souples, aide déjà beaucoup.

10. Acceptez le changement

Modifier un certain nombre de paramètres dans notre vie, suppose également que nous soyons prêts à accepter le changement.

Un changement qui semble si souvent poser un immense problème à nombre d’entre nous. Il nous semble parfois plus facile de supporter l’insupportable uniquement pour ne rien changer à nos habitudes.

Nous y voici

Maintenant c’est à vous de prendre conscience de votre situation et d’y apporter les changements qui vont améliorer votre vie et celle de vos proches.

Même le plus long chemin commence par un premier pas, osez-le faire dès maintenant.

Bonne route !

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Ces voleurs de temps qui gouvernent la vie

Lorsque Voltaire dit : « Il y a plusieurs manières de perdre son temps : Ne rien faire. Mal faire ce qu’il faudrait faire. Le faire au mauvais moment. » il a certainement raison.

Comment gérez-vous votre temps ?

Si vous êtes comme la plupart des gens, votre réponse ne sera que partiellement positive !

Peut-être que vous vous surchargez. Vous devez souvent travailler (trop) tard pour tenir vos délais. Ou vos jours semblent passer d’une crise à l’autre, ce qui vous angoisse et vous démoralise.

Nous le savons, nous pourrions faire mieux

Mais nous avons des difficultés à identifier nos erreurs et, de savoir comment nous pourrions améliorer la situation. 

Lorsque nous avons — par périodes — une bonne gestion de notre temps, nous sommes bien plus productifs et beaucoup moins stressés. 

Cela nous laisse du temps pour des projets intéressants, qui peuvent faire une réelle différence dans notre vie.

En bref, nous sommes heureux !

Principales causes de la mauvaise gestion du temps

L’absence de buts personnels clairs

Savez-vous où vous voulez être dans six mois, un an ou plus ? 

Si la réponse est non, il est peut-être temps de fixer vos objectifs personnels !

L’établissement de buts personnels, est essentiel pour la bonne gestion de votre temps. Ils vous donnent une destination, et la vision claire, pour savoir sur quoi vous devez vous concentrer en priorité. 

Lorsque vous savez où vous voulez aller, il vous sera plus facile de fixer vos priorités, ainsi que le temps et les ressources nécessaires pour y arriver.

Il vous sera également plus facile de détecter si le temps est investi au bon endroit ou s’il s’agit d’une distraction.

Pour savoir comment fixer un but clair et motivant, lisez également : Poursuivez-vous le bon but ?

L’omission de priorisation des tâches

Entre terminer un rapport de travail, faire le repassage, aller promener le chien, ou encore sortir au cinéma, il est parfois difficile de savoir comment donner la priorité, surtout quand vous faites face à un flot de tâches apparemment urgentes. Cela est souvent le cas, lorsque nous sommes confrontés à des urgences dans divers domaines, et que chacune semble requérir notre attention immédiatement.

Pour cette raison — et gérer votre temps au mieux — il est essentiel d’apprendre à prioriser les tâches efficacement.

Un outil qui va vous aider à prioriser efficacement est la matrice d’action prioritaire. Elle vous vous aidera à déterminer si une tâche à un impact important et quel effort elle demande. Elle vous permettra également de mieux gérer votre temps, en vous focalisant sur l’essentiel.

Un autre outil, qui peut être utilisé conjointement avec le précédent, est la matrice de Dwight D. Eisenhower. Pour en savoir plus, lisez également : Plus efficace et moins stressé.

L’absence d’une liste de tâches

Vous arrive-t-il d’avoir le sentiment que vous avez oublié de faire une chose importante ?

Oui !

Cela signifie probablement que vous n’avez aucune liste des tâches, pour vous rappeler les choses importantes qui restent en suspens.

Si vous en avez une, et que vous avec également ce ressenti, c’est que vous l’utilisez probablement avec une efficacité insuffisante. Pour améliorer cette dernière, utilisez une priorisation du style de celle Dwight D. Eisenhower, ou, au minimum, une liste numérotée.

Pour gérer de grands projets, une liste simple peut s’avérer insuffisante car les entrées sont souvent trop vagues. Par exemple, vous avez écrit : débutez projet web. Mais qu’est-ce que cela implique ?

Le manque de précision pourrait vous amener à remettre à plus tard, ou de manquer des étapes clés.

Assurez-vous qu’un grand projet soit partagé en tâches spécifiques, et en étapes réalisables, cela vous évitera d’oublier quelque chose d’important.

Vous pouvez également utiliser un logiciel pour gérer vos projets, ce qui est d’un grand soutien.

Voici quelques outils que j’utilise quotidiennement : La gestion de projets ou le casse-tête chinois.

Une mauvaise gestion des interruptions

Qu’ils viennent de courriels, conversations de messagerie instantanée, des collègues dans une crise, ou d’appels téléphoniques divers. 

Ces distractions nous empêchent d’atteindre notre vitesse de croisière, que nous sommes capables de fournir sans effort lorsque nous sommes à 100 % engagés dans une tâche.

Si vous voulez prendre le contrôle de votre journée, et faire au mieux votre travail, il est essentiel de savoir comment minimiser et gérer efficacement les nombreuses interruptions. 

Commencez par arrêter votre conversation de messagerie instantanée. Informez les personnes qui vous distraient trop souvent de leur fait. Mettez votre téléphone portable sur silence.

Vous devez également apprendre à améliorer votre concentration, même lorsque vous êtes confronté à des interruptions fréquentes.

Être “victime” de la procrastination

La fâcheuse tendance à tout remettre au lendemain

De nombreuses choses nous font repousser. Que ce soit la peur de réussir, ou de subir l’échec. Le « plaisir » d’avoir la pression, oui cela existe… Le besoin de se protéger contre tout et tout le monde. Le manque de confiance, ou encore le manque de motivation… la liste est bien plus longue encore.

Ce qui est certain, c’est que la procrastination dégrade notre existence, nous empêche d’avancer et d’être heureux.

Lisez la suite dans : Moi un procrastinateur ? Nous en reparlerons demain…

Dire oui à tout et à tout le monde

Êtes-vous une personne qui a du mal à dire non ? Si c’est le cas, vous avez probablement beaucoup trop de projets et engagements dans votre pipeline.

Ce qui conduit à une mauvaise performance, une augmentation du stress et une baisse du moral.

Peut-être êtes-vous un micro gestionnaire qui s’ignore. 

C’est quelqu’un qui insiste pour contrôler ou faire tout le travail lui-même, parce qu’il ne fait confiance à personne, et pense que seul lui est en mesure de faire le travail correctement.

C’est un immense poids à porter, et cela grève lourdement la gestion du temps. En plus— de la réputation d’être un micro gestionnaire —l’assimilation au travailleur précipité qui bâclé tout, se fait également rapidement entendre.

Pour mettre un frein à cet état d’être, lancez-vous dans l’art subtil de dire oui à la personne et non à la tâche. 

Cette compétence vous aidera à vous affirmer, tout en conservant une atmosphère agréable au sein du groupe. Si l’autre personne insiste pour obtenir le oui à sa tâche, apprenez à rester calme et déterminé dans votre action même si la pression est grande.

Pensez à déléguer plus souvent : La délégation, c’est la porte vers les malentendus ! est un bon soutien pour ce sujet.

Prospérer dans la surcharge de travail

Certaines personnes ont un besoin viral de surcharge de travail pour être… heureuse. Avec des délais tenus de justesse. Des courriels qui débordent sans fin. Des piles de dossiers qui s’entassent sur le bureau, et qui nécessitent une attention accrue. La course effrénée d’une réunion à une autre… !

Le problème est qu’une dépendance à la surcharge de travail signifie rarement que vous êtes efficace. Non, elle conduit plutôt régulièrement à des situations de stress, voire de burnout, dans certains cas.

Au lieu de cela, essayez de ralentir, et d’apprendre a mieux géré votre temps et les tâches que vous effectuez.

Être professionnel dans l’art du multitâche

Parfois utile, cette manière de travailler peut également apporter son lot de problèmes.

Lorsque nous sommes en surcharge de travail, nous avons tendance à passer au multitâche. C’est le cas, par exemple, lorsque vous écrivez un courriel important, et que vous jugez utile de tenir un entretien téléphonique avec un client en même temps. Si de prime abord, cela semble être une bonne idée pour gagner du temps, il n’en est en fait rien. Car, en vérité, il va vous falloir 20 à 40 % plus de temps, pour faire les mêmes tâches de manière individuelles. De plus, il y a bien des chances que vos courriels soient pleins d’erreurs, et vos clients frustrés par votre manque de concentration.

Il peut être utile d’utiliser le multitâche, dans certaines situations qui le permettent. Lorsque l’activité demande une concentration accrue, il est cependant préférable de se concentrer sur une tâche à la fois. Ainsi vous produirez à coup sûr un travail de meilleure qualité.

Un outil utile, et plus d’informations dans : L’art du « SLASH » ou multitâches.

Supprimer les pauses

C’est agréable de penser que vous pouvez travailler de longues heures d’affilée, en particulier lorsque vous travaillez pour respecter un délai. Mais il s’avère que l’homme ne peut se concentrer, et produire un travail de qualité, sans donner à son cerveau un peu de temps pour se reposer et recharger les accus.

De négliger les pauses, et les considérer comme une perte de temps, est une grande erreur. Car elles fournissent de précieux temps d’arrêt, qui nous permettent de penser de façon créative, et de travailler plus efficacement ensuite.

Si vous éprouvez des difficultés à vous arrêter de travailler, réglez une alarme qui vous rappelle que c’est le moment de prendre une pause. Optez pour une marche rapide — c’est également possible au bureau — prenez un verre d’eau, ou asseyez-vous pour une courte méditation. 

Une pause de cinq minutes, toutes les unes ou deux heures, semble être une bonne moyenne.

Également, accordez-vous suffisamment de temps pour le repas. Car, vous ne produirez aucun travail de qualité si vous avez faim !

Une planification inefficace des tâches

Êtes-vous une personne du matin ? Où, trouvez-vous votre énergie maximale une fois que le soleil commence à se coucher ?

Nous avons tous des rythmes différents. Et, c’est à de différents moments de la journée que nous ressentons l’énergie monter et que nous sommes plus productif.

En sachant cela, vous ferez le meilleur usage de votre temps en programmant vos travaux importants durant vos heures de pointe. Consacrez-vous aux travaux de faible importance, comme retourner les appels téléphoniques (en dehors des urgents, bien sûre), la lecture des courriels, ou le classement, dans votre période creuse.

Rapidement, vous verrez que vous faites beaucoup plus en bien moins de temps.

Et vous, quels sont les voleurs de temps qui vous ralentissent ?

Comment améliorer votre productivité ?

En prenant le temps pour définir ce qui vous ralentit, et où vous pourriez vous améliorer ! 

Si l’ampleur de la tâche vous retient, commencez par des petits pas et des plus petites tâches.

Reconnaissez et corrigez vos erreurs de gestion du temps.

En surmonter ses erreurs, vous constaterez rapidement une énorme différence dans votre productivité. 

Vous serez également plus heureux, et subirez moins de stress !

Comment éviter ces pièges

Fixez-vous des buts

En avoir un vous donne une direction, un cap à tenir. Avec, en ligne de mire, un résultat à atteindre, vous saurez ainsi jusqu’où vous devez aller pour réussir. 

Sans but personnel, vous serez guidé par ceux des autres et travaillerez à la réalisation de leurs. 

Est-ce vraiment cela que vous voulez ?

En plus de l’idée claire, qu’un but vous donne, il est également un très fort vecteur de motivation.

Comment fixer un but, plus d’informations ici : Poursuivez-vous le bon but ?

Définissez vos priorités

Vous avez quantité de choses à faire, et la vie quotidienne est remplie de tâches, d’obligations et d’interactions en tous genres. Mais elle est aussi pleine de distractions et de tâches inutiles qui vous prennent un temps considérable.

Cela nous oblige à faire des choix à chaque instant de notre vie. Ce choix consiste à définir ce qui compte vraiment pour nous, pour notre bien-être, voire notre entreprise.

En passant des activités qui nous occupent uniquement, à des activités vraiment utiles, nous mettons la première pierre à l’édifice pour atteindre les buts fixés à l’étape précédente.

Pour vous soutenir dans cette démarche, référez-vous à : Plus efficace et moins stressé.

Maintenant, vous êtes prêt à planifier

Vous pouvez l’adapter à votre manière de fonctionner. Que ce soit par jour, semaine ou mois, voire à plus long terme pour d’importants projets. Cela va vous permettre d’avoir une meilleure vue d’ensemble de vos activités.

Mettez une limite de temps

Limiter une tâche dans le temps est nécessaire et utile pour canaliser son énergie, et rester concentré sur le but. 

Laisser le temps faire les choses, comme l’adage le dit, mène très rarement au but fixé.

Donner une échéance, est à considérer comme une invitation pour la terminer à temps. C’est également un bon moyen pour éviter la procrastination, et tous les effets négatifs qui l’accompagnent.

À présent vous êtes prêt pour vous concentrer sur l’essentiel, l’action !

Car, ce qui compte, c’est de commencer.

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Moi un procrastinateur ? Nous en reparlerons calmement demain...

"En suivant le chemin qui s’appelle plus tard, nous arrivons sur la place qui s’appelle jamais." Sénèque

La fâcheuse tendance à tout remettre au lendemain

De nombreuses choses nous font procrastiner. Que ce soit la peur de réussir ou de subir l’échec. Le « plaisir » d’avoir la pression, oui cela existe… Le besoin de se protéger contre tout et tout le monde. Le manque de confiance, ou encore le manque de motivation… la liste est encore bien plus long.

Ce qui est certain, c’est que la procrastination dégrade notre existence, nous empêche d’avancer et d’être heureux.

Pourquoi sommes-nous des procrastinateurs ?

Dans les formes légères, qui touchent quasiment chacun d’entre nous :

  • Je vais commencer demain, le mois prochain… le 1er janvier
  • Il me reste encore beaucoup de temps pour le faire…
  • Je n’aime pas les tâches ennuyeuses et répétitives…
  • Je dois d’abord finir une autre tâche (souvent sans importance)…
  • C’est trop difficile, je ne vais pas y arriver…
  • Je ne sais pas par quoi et où commencer…
  • J’aime avoir la pression — la raison du renvoi — cela me rend plus performant…
  • J’ai trop de travail (souvent inutile ou délégable)…

Peut-être que vous vous reconnaissez dans l’une ou l’autre, ou dans d’autres situations similaires.

Les conséquences peuvent être lourdes

Parfois, la procrastination peut passer inaperçu aux yeux de notre entourage. C’est le cas, lorsque le travail se fait à temps et que les délais sont respectés. Par contre, lorsque l’on dépasse les limites, cela peut devenir très contraignant.

Par exemple, lorsque :

  • Je dois continuer un paiement, pour quelque chose que je n’ai pas résilié à temps
  • Mon état de santé s‘aggrave, car je n’ai pas pris rendez-vous chez le médecin
  • Le lieu de mes rêves de vacances s’envole, car je m’y suis pris trop tard, etc.

Quand procrastinons-nous ?

Quasiment tout le temps, pour une chose ou une autre.

Parfois nous n’en sommes pas conscients, et il peut être très utile d’en parler à notre entourage.

Comment s’explique la procrastination ?

De nombreuses explications sont fournies par les spécialistes, en fonction de la gravité du cas. Il peut s’agir, d’une habitude, d’un dysfonctionnement de la personnalité, ou de symptômes de conflits plus profonds de dérangements neurologiques, ainsi que d’autres problèmes de maladies.

Quelques signes qui caractérisent le procrastinateur

  • Il prend des décisions, qui permettent de remettre à plus tard
  • Il doit augmenter la pression, positive ou négative, pour être en mesure d’exécuter la tâche
  • Il se fixe sur des intentions, qui ne deviennent jamais des actes
  • Il se prépare sans fin, car il semble toujours manquer ceci ou cela
  • Il navigue sans but précis, ce qui lui évite de passer à l’action
  • Il est impulsif et saute d’une tâche à l’autre
  • Il sous-estime le temps nécessaire, pour pouvoir commencer plus tard
  • Il diminue l’importance et la nécessité de la tâche, ce qui lui sert d’alibi

Si vous vous reconnaissez, dans l’une ou l’autre de ses caractéristiques, bienvenu au club.

Vous l’aurez compris, c’est un sujet vaste, qui peut nous compliquer la vie et celle de notre entourage.

La bonne nouvelle, chacun de nous peut s’améliorer.

Comment éviter la procrastination ?

En premier lieu, il est important de comprendre pourquoi nous sommes des procrastinateurs. Ensuite, il convient de démasquer les tâches que nous repoussons en permanence. Finalement, nous devons nous demander ce que sommes-nous prêts à faire pour que la situation change.

Que faire pour éviter la procrastination ?

Le but primaire est d’améliorer la situation qui nous fait le plus souffrir le martyre, en mettant en place un certain nombre de changements du style :

  • Faire une liste avec toutes les activités à faire, y compris les loisirs
  • Biffer tout ce qui ne sera de toute manière jamais fait
  • Déléguer tout ce qui peut l’être
  • Fixer des buts, des valeurs et des priorités par écrit
  • Contrôler si les tâches procrastinées correspondent à des buts et valeurs. Si ce n’est pas le cas, se concentrer sur celles qui correspondent et qui sont importantes
  • Prendre note du positif ou négatif probable, lorsqu’une tâche est terminée
  • Identifier les sentiments qui sont liées à une tâche, par exemple : peur, colère, manque d’envie, etc. espoir du succès, fierté d’avoir persévéré, reconnaissance par les autres, etc.
  • Planifier des petits pas et des étapes pour atteindre le but final
  • Faire une estimation du temps nécessaire, pour terminer la tâche, et multiplier par deux
  • Déplacer la date limite une semaine plus loin (lorsque c’est possible)
  • Débuter la tâche en imaginant une fin positive
  • Définir une récompense, et se récompenser vraiment, pour chaque succès
  • Observer, et retenir chaque changement dans un « journal du changement »
  • Commencer, même en l’absence de motivation… même si c’est difficile
  • Travailler aux projets prévus en reportant les résultats dans le « journal du changement », sans se laisser distraire par d’autres choses
  • Ce sont des activités simples que tout le monde peut mettre en œuvre de manière autonome et, ce sont autant de possibilités pour voir le bout du tunnel et avancer plus librement.

Quels sont les avantages de ne plus procrastiner ?

Comment vous sentez-vous lorsque vous avez fini une tâche que vous avez renvoyée à de multiples reprises ?

La réponse semble assez claire ; Super bien et soulagé, avec la ferme intention de ne plus être un procrastinateur dans le futur, mais voilà, on recommence encore et toujours le même cycle !

Une vie débarrassée de la procrastination ?

Imaginez une vie sans pression, sans retard, sans ennui ou des problèmes liés à la procrastination.

Vous le savez, votre vie serait d’une tout autre qualité. La décision de mettre un terme à cette manière de faire, où devrais-je dire de ne pas faire.

Pour cette raison, je vous encourage à sauter par-dessus votre ombre et de devenir un acteur de votre vie, plutôt qu’un spectateur qui subit le jeu des autres.

L’art du « SLASH » ou multitâches

Faire les choses une après l’autre est tombé aux oubliettes depuis belle lurette, pour le bien et le moins bien !

Et vous, le  « slash » comment vous l'abordez ?

Le slash (\) – utilisé, notamment, pour séparer des mots – fut mentionnée pour la première fois par l’auteure new-yorkaise Marci Alboher. Elle y faisait allusion aux personnes multitâches qui ne sont plus en mesure de répondre, en une phrase, à la question : quelle est votre activité professionnelle.

Est-ce votre cas ?

Si oui, vous avez certainement déjà constaté que ce genre d’activité est des plus intéressantes. Par contre, vu qu’il est compliqué d’aborder tout avec la même énergie, cela apporte également son lot de problèmes. Comme la surcharge de travail, ou encore la question récurrente ; comment assurer un revenu régulier

Afin de vous faciliter vos choix, et la gestion de vos divers projets, je vous conseille de les classifier. En se faisant, de manière organisée, vous allez rapidement reconnaître les projets à privilégier.

Être un « Slasher » est une qualité de plus en plus demandée par la société actuelle. Nous y sommes d’ailleurs tous confrontés à un moment ou l’autre de notre vie. 

Pour vous soutenir dans cette démarche, voici un outil intéressant (qui a une ressemblance avec la matrice de Dwight D. Eisenhower).

Une matrice à deux axes très utile

Faites le choix de leur contenu, par exemple

  • Axe-X (Coût) : Combien me coûte le projet ? – Axe-Y (Temps) : Combien de temps dois-je investir ?
    Lorsqu’il est question de coûts, il convient de tenir compte de tous les éléments liés. Par exemple, le nombre de personnes nécessaire pour réaliser le projet, l’énergie personnelle dont vous avez besoin, ou encore la pression psychologique que vous subissez.
  • Axe-X (But) : Comment le projet m’aide-t-il à atteindre : ma vision, ma mission et mes buts ? – Axe-Y (Instructif) : Comment le projet m’aide-t-il à acquérir un nouveau savoir ?

 

Dans quelles cases se trouvent vos projets ?

Si vous avez des projets autres que "A", ce qui sera certainement le cas, pensez à adapter vos priorités.

Testez, c’est le meilleur moyen d’éprouver la matrice, et laissez un commentaire sur vos résultats que je me réjouis d'avance de lire.