Comment garder la pêche quand on travaille seul ?

Pourquoi peut-il être si difficile pour quelqu’un de changer de direction, et de prendre le contrôle de sa vie ?

Être indépendant, libre, et sans chef…

Une situation de vie dont beaucoup d’entre nous rêvent, ou le vivent déjà dans leur quotidien. Car, et c’est une réalité, le travail en solo séduit de plus en plus d’anciens salariés.

Si le fait d’être ou de devenir auto-entrepreneur, en travaillant à domicile ou en créant une start-up, peut avoir son lot de rêves, il peut également apporter son lot de cauchemars… 

L’un, et non des moindres, étant l’isolement, qui pèse sur le moral et provoquer de sérieux coups de blues.

Il est vrai que le changement est rude. Du jour au lendemain, vous vous retrouvez sans collègues à proximité, et les rencontres fortuites et discussions informelles se font — selon vos activités — de plus en plus rares.

Rapidement on se retrouve face à soi-même

Enfermé dans ces quatre murs, et ainsi confrontée à une certaine solitude. Ce qui signifie également que, lorsque l’on traverse des moments difficiles, il n’y a personne à qui parler, si ce n’est à soi-même.

Certes, me direz-vous, il est possible d’en parler à la famille ou aux proches — dont vous obtiendrez peut-être un certain soutien, ce qui est important — cela remplacera cependant que difficilement vos ex-collègues de travail qui étaient dans le même bateau que vous.

Tout cela pour vous dire : qu’il vaut mieux être pleinement conscient de la situation, avant de s’aventurer dans cette voie.

Notre humeur et notre énergie sont cycliques

Réalisez qu’il y a un flux et un reflux et que la motivation est quelque chose d’inconstant. À l’image d’une vague, elle vient et repart sans cesse. Mais également, que si elle peut partir au loin, elle ne le fait jamais de manière permanente, elle va finir par revenir, ce qui est une bonne nouvelle en soi.

Ce qui signifie, qu’il faut parfois s’accrocher, le temps que la motivation revient. Quoi que vous fassiez, continuez même si vous ne vous sentez que peu motivé à ce moment.

Pensez à votre objectif, comme s’il s’agissait d’un long voyage et que votre coup de pompe est juste un petit accroc sur votre route. Voyez les choses sur le long terme et, enjambez le reflux en surfant sur le flux, cela sera d’une grande aide pour y arriver.

C’est un peu comme lorsque l’on arrête de faire de l’exercice physique, il est ensuite difficile de redémarrer. Il peut même arriver que l’on se dise que c’est la fin, et qu’il n’est nullement question de reprendre.

Ce qui compte, dans ce moment-là, c’est de savoir rebondir et rapidement se retrouver.

Écrasez les pensées négatives et, remplacez-les par des positives

Restez attentif, le plus souvent possible, à vos pensées !

Il est important, cela d’autant plus lorsque l’on travaille seul, de reconnaître les monologues négatifs qui est très souvent la cause de la démotivation. En y prêtant attention durant quelques jours, il devient possible de les détecter assez facilement. Tentez ensuite d’y mettre fin, en les écrabouillant comme un vulgaire carton que vous voulez aplatir, et remplacez-les par des pensées plus positives.

Parfois les choses peuvent être plus compliquées

Surtout lorsqu’il s’agit de faire la différence entre un passage à vide et un burnout, un sujet délicat et souvent banalisé dans notre société actuelle.

La plupart du temps, il s’agit d’un épisode de tristesse passagère — qui dure quelques jours et disparaît — ou d’un coup de cafard qui exprime une difficulté, une contrariété, ou un mal de vivre. Dans ce cas de figure, nous trouverons certainement la force et l’énergie nécessaire pour repartir.

Par contre, s’il s’agit d’ennuis plus importants, il faudra demander du soutien d’une tierce personne.

Pour rappel : La dépression est un état qui dure

Il s’agit d’une maladie assez répandue. Selon certaines études, elle toucherait environ 10 % des hommes, et 20 % des femmes, qui peuvent en subir les conséquences une ou plusieurs fois au cours de leur vie.

Elle est très fréquente chez les jeunes adultes, puisque sept sur dix ont moins de 45 ans.

De nombreux articles traitent d’ailleurs du sujet, vous trouverez en faisant une recherche Google.

En résumé

Nous pouvons retenir qu’il est normal que chaque personne, qui travaille seule, passée parfois par des instants de solitude et de démotivation, où tout semble plus compliqué. En principe, il s’agit de quelques jours au maximum, avant que nous soyons à nouveau sur le haut de la vague.

Ce qui est essentiel, c’est de faire la différence entre un passage à vide, ou nous sommes en mesure de rebondir seuls, et une situation plus sérieuse qui dure (burnout) ou nous avons besoin d’un soutien externe.

Si vous avez quelques doutes sur votre situation

Il est possible de faire un test gratuit en ligne proposé par la Clinique La Metairie ICI.

Ou le test CBI (Copenhagen Burnout Inventory) ICI.

Ces tests vont justes vous donner une idée. En cas de doute, faites un pas de plus vers des personnes compétentes.

Votre test dit que vous allez plutôt bien…

Alors : bienvenu au club des travailleurs solitaires, qui ont juste besoin de quelques tuyaux pour se sentir moins seuls de temps à autre…

Note : Dans le prochain billet, je vais partager avec vous dix manières possibles pour rester motivé.

Faites le test, si ce n’est déjà fait

Cela ne vous coûte que quelques minutes, et peut vous donner de précieuses informations.

Vous pourrez ensuite mettre en œuvre les démarches nécessaires pour rester motivé le plus souvent possible…

Bougez, avancez et prenez soin de vous !

Ma conviction

Chacun de nous peut parfois se poser des questions, et remettre en cause ce qu’il fait. Ce qui compte, c’est ce que nous faisons des réponses ainsi obtenues.

Si cela nous mène uniquement au fond du gouffre, c’est évidemment peu utile, mais en même temps il est parfois difficile de l’éviter.

Pour ma part, je tente le plus souvent de prendre les choses positivement ce qui m’aide beaucoup. Malgré cela, il y a quelques cas où même le positivisme est insuffisant et où j’ai recours à d’autres démarches.

La plus grande aide, je la trouve dans la méditation Vipassana dont j’ai largement parlé dans un de mes billets précédents.

Finalement, ce qui compte, c’est que chacun de nous trouve une solution pour lui, et qu’il puisse ainsi vivre le mieux possible.