Créativité

Créez un scénario pour votre projet

Notre rôle consiste à définir ce qu’est notre idée, à savoir ce qu’elle se veut, puis de la réaliser.

À l’image de ce que ferait un scénariste

L’idée est de partager votre projet en trois parties : le début, le milieu et la fin.

Que le projet soit d’ordre personnel ou professionnel, cela ne fait aucune différence. L’objectif est de créer un scénario de base logique — simple à comprendre et à mettre en œuvre — fondée sur une structure en trois actes.

Une astuce qu’emploient les scénaristes : Commencez d’abord par la fin. Si vous écrivez un film, commencez par élaborer le point culminant. Si vous ouvrez un restaurant, commencez par l’expérience que vous voulez procurer au client qui entre et qui commande un repas.

Ensuite, posez-vous la question : de quoi s’agit-il ? Une fois que vous aurez établi cela, la vision de l’état final sera claire. Et connaissant l’état final, vous saurez comment y accéder.

L’explication par le scénario de Moby Dick

Moby Dick, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit de l’opposition entre la volonté humaine et la puissance cruelle de la nature, c’est-à-dire (selon la sombre vision du XIXe siècle de Melville), le Dieu de l’ancien Testament.

Donc, un monstre. Une baleine. Un cachalot blanc, parce qu’un cachalot blanc, c’est encore plus étrange et effrayant qu’un spécimen d’une autre couleur.

Puis, un mortel pour défier le monstre. Il doit lui-même être monstrueux. Obsédé, arrogant, obsessionnel, comme l’est le capitaine Achab.

Ayant défini notre thème — autrement dit, le sujet de Moby Dick — nous connaissons maintenant le point culminant : Achab harponne le cachalot blanc et l’affronte en duel jusqu’à la mort. 

C’est le seul aboutissement possible, et nous avons donc notre fin.

Partie suivante : début et milieu. Nous devons préparer le point culminant et le rendre le plus intéressant possible sur le plan des émotions et de la thématique.

Nous devons, autrement dit, définir le protagoniste et l’antagoniste. Montrer clairement au lecteur, ce que chacun représente et ce que signifie leur conflit sur le plan thématique au sens large de la condition humaine.

Début : Ismaël. Notre point de vue. Un témoin de la tragédie à l’échelle humaine.

Une fois Ismaël instauré, nous avons le début et notre fin ultime. Ayant détruit le Pequod et tout son équipage, le cachalot entraîne Achab dans les profondeurs… Ismaël échappe au naufrage, seul survivant, pour pouvoir raconter l’histoire.

Nous voilà prêts à appliquer cette démarche à nos projets personnels. Précédemment, juste un autre exemple sur un projet de start-up.

Facebook en trois actes

  • Fin : Une communauté mondiale d’amis qui peuvent interagir avec d’autres amis et leur transmettre ou partager avec eux pratiquement n’importe quoi
  • Début : Une plate-forme numérique où quiconque le souhaite peut créer, sans frais, sa propre page
  • Milieu : Chaque propriétaire de page détermine à qui il veut permettre l’accès et à quelles informations il peut accéder

Voici votre point de départ, voilà le plan à suivre pour participer à un triathlon, créer votre entreprise ou diminuer votre poids de corps. Décidez de là où vous voulez aller, puis faites marche arrière.

Votre scénario en trois actes : LE DÉBUT

L’objectif est de créer votre idée de base, avec les principales pulsations, sous forme de scénario.

Le premier acte présente le personnage principal ainsi que la majeure partie des personnages. Transposé sur un projet professionnel, ce sera de déterminer de quoi il s’agit, et en quoi le produit peut être utile pour l’acheteur. Pour un but privé, ce sera de déterminer la démarche que nous voulons entreprendre, comme diminuer, par exemple, le poids de corps et avec quels outils nous allons le faire.

À la fin de celui-ci, on va placer un événement qui bouleverse la vie du personnage principal. Il a, suite à ce bouleversement, un but difficile ou une quête à atteindre qui est suffisamment motivant pour aller au bout des trois actes.

Ce processus de création se fait en deux étapes : l’action et la réflexion. Agissez (coucher des mots sur le papier ), réfléchissez (évaluer ce qui est inscrit). Agissez — réfléchissez. Évitez d’agir et de réfléchir simultanément.

Tenez également compte des points suivants :

  1. Commencez avant d’être prêt !
    Cette démarche a des conséquences positives. D’abord, cela démontre que nous avons le courage. Ensuite, comme par enchantement, le courage engendre le courage.
    W.H. Murray a dit : Jusqu’au moment où l’on s’engage, il n’y a qu’hésitations, occasion de revenir en arrière et inefficacité. Concernant tous les actes exigeant initiative et création, il y a une vérité élémentaire dont la méconnaissance a fait avorter des idées innombrables et des projets fabuleux : c’est qu’à l’instant où l’on s’engage pour de bon, que la providence se met en marche à son tour. Il se produit alors toutes sortes de circonstances favorables qui autrement ne se seraient peut-être jamais manifestées. La décision engendre un courant d’événements qui suscite sur son passage une variété d’incidents imprévus et bénéfiques, de rencontres et de soutiens matériels dont personne n’aurait osé rêver.
  2. Éliminez les recherches préalables
    Nous voulons travailler, et non nous préparer à travailler !
    Avant de vous lancer, vous voulez vous documenter. Non, plus tard, commencez immédiatement !
    Car, les recherches peuvent se transformer en résistance. Contentez-vous de quelques lectures, et laissez vos idées prendre le dessus. Plus tard, si vous le jugez utile, vous pourrez faire des recherches sérieuses et systématiques.
  3. Restez primitif
    Car la conception a lieu au niveau primitif.
    La chambre d’hôpital a beau être irréprochable et stérile. La naissance, elle-même se fait souvent dans le chaos, la douleur, et le sang. Il en est de même pour la plupart des projets.
  4. Visez haut
    Sans jouer le tout pour le tout dès le départ, jamais nous ne réussirons à atteindre le haut du pavé avec un saut.

Votre scénario en trois actes : LE MILIEU

Le deuxième acte nous montre le personnage en quête d’un nouvel équilibre. C’est la partie la plus longue du film. Dans le cas du projet, ce sont les moyens que nous allons mettre en œuvre pour réussir à atteindre le but final.

Pour cela, il rencontre des alliés, des ennemis. Des épreuves se dressent devant lui. Ici nous sommes dans le ventre de la bête, où nous devrons trouver de nombreuses solutions, adapter, modifier, et passer par bien plus d’épreuves qu’il nous est généralement agréable.

À présent il convient de

  • Compléter le scénario de base par sept ou huit scènes, séquences ou, de moments merveilleux, divertissants et enrichissants. Ici nous sommes en plein dans l’établissement de la VP (Values propositions) et du BMC (Business Model Canvas) voir du Business Plan.
    a. Une scène d’ouverture impressionnante
    b. Au milieu, deux principaux éléments autonomes
    c. Un point culminant époustouflant
    d. Un condensé du thème
  • Faire des recherches plus approfondies, si nécessaire, sur les divers sujets traités
  • Faire le plein, de ce dont vous avez besoin pour remplir les espaces
  • Travailler sans répit

Cesser de vous autojuger — Exclure l’auto-jugement ne veut pas seulement dire chasser notre voix intérieure qui dit, tu es nul. Cela signifie aussi nous libérer des attentes conventionnelles concernant la tournure que doit ou devrait prendre notre travail — laissez votre critique intérieure à l’extérieur.
Agissez et réfléchissez, deuxième partie. Jusqu’ici la devise était agissez, ne pensez pas. Nous allons à présent passer à agissez, puis réfléchissez.
Voici comment vous pouvez vous y prendre
-
Au moins deux fois par semaine, vous faites une pause en plein travail et entrez en réunion avec vous-même. (Si vous faites partie d’une équipe, vous convoquez une réunion d’équipes)
- Vous vous reposez la question, c’est-à-dire ce projet, de quoi s’agit-il ? Quel en est le thème ? Tous les éléments servent-ils bien ce thème ? Parfois c’est un véritable enfer de trouver la bonne réponse. Beaucoup de projets ont couru à leur propre perte, par manque de confrontation à cette question et de sa résolution.

  • Remplissez les espaces, deuxième partie
  • Posez-vous la question : que manque-t-il ? Puis remplissez l’espace.

Le deuxième acte se termine par un rebondissement qui donne une nouvelle direction à la quête. Dans le projet, c’est à ce moment que nous pouvons mettre une version bêta ou finale sur le marché

Remplissez les espaces, car les idées viennent rarement linéairement. Les idées naissent selon leur propre logique. Or cette logique est souvent irrationnelle et peu linéaire. Ainsi, le milieu peut vous venir avant la fin, ou la fin avant le début.

Soyez prêt pour cela !

Votre scénario en trois actes FIN

Le troisième acte est le plus court et nous décrit la dernière étape de la quête. Le personnage se voit confronté à une ultime épreuve dans laquelle il doit mettre toutes ses ressources, pour finalement triompher ou échouer sans retour possible. Lors de notre projet, c’est le moment de livrer le produit.

Pourquoi est-il essentiel de livrer ?

Parce que : terminer c’est la partie décisive de n’importe quel projet. Si nous ne pouvons terminer notre travail, il n’aura servi à rien.

Ainsi, la conscience fait de nous tous des lâches ; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée ; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action. -Hamlet

Chaque personne qui a déjà créé une start-up sait que la résistance est à son comble vers la fin. À ce moment il est essentiel de faire ce qui doit être fait, quitte à sembler cinglé ou excentrique, pour terminer et être prêt à livrer.

Lorsque nous livrons, nous sommes exposés

Voilà pourquoi cela nous fait si peur.

Lorsque nous livrons, nous nous exposons au jugement du monde réel. Le monde réel se prononcera sur notre travail et sur nous. Lorsque nous livrons, nous sommes exposés à l’échec. Lorsque nous livrons, nous nous exposons à l’humiliation.

En même temps : il n’y a rien de tels pour nous rendre plus forts parce que cela nous plante solidement sur la planète terre, et nous débarrasse de nos fantasmes et de notre manque de lucidités auto-destructrices et nombrilistes… LIVREZ !

J’avais trente-sept ans, j’avais abandonné tout ce qui est normal dans la vie pour poursuivre mon rêve de devenir entrepreneur.
Je ne suis qu’un perdant, un imposteur ; ma vie est dépourvue de sens, et moi aussi.

Lorsque ce genre de pensées vous envahit, la question se pose : allez-vous renoncer ? Certainement non ! Réjouissez-vous, vous êtes là où vous vouliez être, n’est-ce pas ? Vous avez subi des revers, et alors ! C’est le prix à payer pour être dans le stade plutôt que sur la touche.

Cessez de vous plaindre et soyez reconnaissant.

C’est dans ce moment-là que vous allez vous rendre compte que vous êtes devenu un pro. Vous n’avez pas encore connu le succès, mais vous avez fait l’expérience d’un véritable échec.

Tuez le dragon une fois, et il n’aura plus jamais la mainmise sur vous. L’ayant vaincu une fois, vous saurez que vous pouvez le battre encore. C’est un vrai changeur de donne. Voilà qui transformera votre vie.

Livrez toujours. Expédiez toujours.

Lorsque vous avez terminé, récompensez-vous !

Puis retournez au travail et recommencez, avant même d’être prêt, le prochain projet.

Ce qui est à retenir

Tous nos projets peuvent être abordés sous une forme de scénario en trois parties.

La première : LE DÉBUT consiste à déterminer de quoi il s’agit.

La deuxième : LE MILIEU, ce sont les moyens que nous allons mettre en œuvre pour réussir à atteindre le but final

La troisième : LA FIN, à achever et à livrer.

La mise en scène de notre projet est aussi importante que le scénario. Chaque déplacement est une pierre qui se rajoute à notre œuvre.

Un peu de sagesse pour commencer

Exercice issu du livre de Patricia Ryan Madson « Improve Wisdom » :

Imaginez une boîte munie d’un couvercle. Prenez la boîte entre vos mains. Maintenant, ouvrez-la. Que voyez-vous à l’intérieur ?

Peu importe le nombre de fois que vous l’ouvrez, il y a toujours quelque chose à l’intérieur.

  1. La passion : Comme un enfant, qui joue avec passion à longueur de journée. Chacun de nous a cette faculté en lui, qu’elle soit présente ou en sommeil, il suffit de faire les bonnes choses pour qu’elle se manifeste.
  2. L’aide : Si la résistance est l’ombre, l’aide est le soleil.
  3. Les amis et la famille : Il ne nous restera plus que deux choses lorsque nous aurons rejoint l’autre rive, notre génie inné et les cœurs qui nous sont chers.

Mettez à présent votre idée par écrit

Il sera toujours temps de l’ajuster ensuite.

  • Divisez votre feuille de papier grand format en trois parties : début, milieu et fin
  • Tracez-en les grandes lignes, en suivant votre instinct et sans vous arrêter !
  • Terminez la première version de votre projet d’A à Z aussi rapidement que possible
  • Ne vous préoccupez pas de la qualité. Passez à l’action sans penser (lorsque je vous dis ne pensez pas, cela signifie : n’écoutez pas ce bavardage, qui défile sur l’écran de votre cerveau. Ce ne sont pas vos idées, ce n’est que du bavardage, de la résistance)
  • Commencez par la fin ! Si vous ouvrez un restaurant, commencez par l’expérience que vous voulez procurer au client qui entre et qui commande un repas
  • Établissez le concept de base
  • Répondez à la question de quoi s’agit-il ? Une fois que vous aurez établi cela, vous aurez une vision claire de l’état final. Et connaissant l’état final, vous saurez comment y accéder
  • Complétez le début
  • Complétez le milieu
  • Une fois que vous avez rédigé votre projet en trois actes sur une feuille de papier grand format, posez-vous les questions suivantes :
    a. Êtes-vous satisfait avec le concept et le thème ? (Dès que vous avez défini le thème, rien d’autre ne devrait plus venir s’intercaler dans le projet.)
    b. Aimez-vous votre idée ?
    c. Votre instinct vous dit-il qu’elle est juste ?
    d. Êtes-vous disposé à souffrir pour la réaliser ?
  • Il ne vous reste plus qu’à retenir trois mantras :
    a. Restez primitif
    b. Faites confiance au chaos
    c. Visez haut

Maintenant : soyez prêt à lutter contre la résistance.

Démarrez votre projet

L’univers est aussi activement bienveillant. Vous devez bien le ressentir actuellement. Vous devez sentir comme un vent arrière.

Vous l’artiste ou l’entrepreneur déversez votre amour dans votre travail ; vous l’imprégnez de passion, d’intention et d’espoir. C’est du sérieux. L’univers répond à cela. Il n’a pas le choix.

Un travail en cours génère son propre champ énergétique, créé par votre volonté et votre attention. Ce champ attire dans son orbite des entités de même nature. Quelles entités ? Les idées !

Vous avez à présent un outil qui peut vous être utile pour avancer dans vos projets, utilisez-le … peut-être que vous serez surpris du résultat.

Le choix est entre vos mains, faites le mieux possible !

BRAVO ! Je lève mon chapeau à celui qui a conduit ce bateau en mer et l’a rapporté au port sain et sauf.

Mes convictions

Pensez-y : De nous faire plus petit que nous ne le sommes, ne sert nullement le monde. Il n’y a aucun mérite à se diminuer soi-même pour que les autres se sentent en sécurité.

Nous sommes là pour briller de tout notre éclat, comme le font les enfants, et pour manifester au grand jour la gloire qui est en nous. Et cette gloire ne réside pas seulement en quelques-uns d’entre nous, mais en chacun.

Quand nous laissons resplendir notre propre lumière, sans le savoir, nous donnons aux autres la permission de faire de même.

Lorsque nous nous libérons de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres.

Une personne perplexe se tient devant deux portes. Sur la première, on peut lire CIEL et sur l’autre, LIVRES PARLANTS DU CIEL. Pourquoi avons-nous tendance à opter pour la porte qui dit ; livres parlants du ciel ? 
Sommes-nous timides à ce point ? Avons-nous aussi peu de cran ?

Il m’a fallu bien des années pour comprendre vraiment cette citation. Même que le courage, je l’ai toujours eu, il m’a fallu plus de temps pour comprendre qu’il était inutile de lire mille livres, si je les fermais ensuite pour reprendre mon train-train journalier.

Peut-être que vous faites également partie de ce groupe de personnes, qui compte une (trop) grande communauté à travers le monde.

Lecture proposée

Go! AGISSEZ! de Steven Pressfeld — Éditions du trésor caché — ISBN 978–2–922405–94–1 — www.tresorcache.com

L’essentiel pour bien faire, être JUGAAD !

Il me manque ceci et cela pour réussir, ce qui rend mon succès improbable… voire impossible.

Vous connaissez certainement cette phrase, ou quelque chose de similaire, et tout le désespoir qui l’habite.

L’absence de quelque chose — dont vous pensez avoir besoin absolument — pour mener à terme votre tâche, atteindre vos objectifs, vos buts, ou encore pour vous approcher de votre vision qui semble d’un coup s’éloigner loin de vous.

L’évolution de la roue démontre qu’il est possible d’améliorer l’existant, sans tout recommencer à zéro.

Dans le monde de la start-up…

Il s’agit souvent des moyens matériels et financiers.

Le manque qui rend “service”...

Surtout lorsque nous cherchons des excuses pour éviter de commencer, de continuer, ou de terminer une activité qui nous est dédiée. Dans ces moments, nous nageons pleinement dans la procrastination, tellement répandue parmi nous.

Même s’il est vrai, dans certains cas, que nous avons besoin de soutien, d’un objet, ou toute autre chose, pour commencer ou poursuivre, c’est souvent un prétexte.

Vous le savez et je le sais également très bien.

Malgré tout, il semble que nous soyons capables de nous complaire dans cette situation, pourtant peu reluisante, et de la faire durer.

Il y a pourtant des alternatives, comme : Envisager de voir la chose d’une manière plus innovante tout en restant le plus simple possible.

L’objectif pourrait être de devenir : JUGAAD

Qui est un nom hindi signifiant : faire mieux avec moins

C’est une approche qui pousse à faire avec ce que nous avons, plutôt que de chercher ce qui nous manque.

J’ai décidé d’être JUGAAD le plus souvent possible. Cela ouvre de nouvelles perspectives, et donne également une autre vie aux choses.

Cela va nous permettre d’utiliser le savoir-faire des autres, tout en y mettant notre touche personnelle.

Les conditions pour être un innovateur JUGAAD

  1. Rester simple, en trouvant dans son environnement proche des moyens de faire les choses mieux. Souvent elles sont devant nous, mais à force de nous dire qu’il nous manque ceci et cela, nous les ignorons très souvent
  2. S’abstenir de réinventer la roue, en adaptant et en améliorant, l’existant, plutôt que de vouloir à chaque fois recommencer à zéro. Cela n’exclut nullement l’innovation, bien au contraire, car il est souvent possible de faire mieux que ce qui existe en changeant simplement quelques éléments à notre disposition. Les exemples sont d’ailleurs multiples dans divers domaines.
  3. Avoir un mode de management horizontal, en décloisonnant la lourdeur hiérarchique. À l’image de l’organisation fractale, ou d’autres organisations comme l’entreprise libérée, il est possible de faire des grands pas en avant. Les personnes se sentent plus responsables et s’impliquent davantage dans l’organisation, ce qui rend souvent l’acquisition de ressources supplémentaires inutiles.

En y regardant de plus près, nous pouvons facilement nous apercevoir que c’est atteignable et possible dans beaucoup de situations de notre vie personnelle et professionnelle.

Cet état de fait pourrait nous pousser à tenter le coup !

En résumé

De penser qu’il manque régulièrement quelque chose pour pouvoir démarrer, est souvent une simple excuse qui évite de commencer ou de continuer ce qu’il y a à faire.

C’est la raison qui pourrait nous décider à devenir un pro du JUGAAD, ce qui sera certainement utile pour beaucoup d’entre nous.

D’être plus simple dans notre approche des choses, et de chercher plutôt à améliorer l’existant plutôt que de réinventer la roue, ne va non seulement nous faciliter notre existence mais également celle de notre entourage.

Les dix choses à retenir

  1. Repousser et trouver des excuses, pour ne rien faire, est à proscrire
  2. Apprenons à être JUGAAD, qui consiste à faire mieux avec moins
  3. Tout en restant le plus simple possible
  4. Sans réinventer la roue, nous pouvons réadapter ou améliorer l’existant
  5. En mettant, par la même occasion, en place un mode de management horizontal, nous allons créer une nouvelle dynamique
  6. Qui améliore la responsabilisation de l’équipe
  7. Tout en leur donnant plus de motivation
  8. Lorsqu’il est question d’innovation, pensons que c’est quelque chose qui s’applique à l’entreprise, comme a l’individu
  9. L’objectif final, outre l’innovation, devrait être faire croître l’expertise de chacun
  10. Et de créer un esprit d’équipe, pour trouver des solutions en commun

Comment changer ses habitudes ?

  • En prenant conscience de nos habitudes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, en cherchant à comprendre l’origine de nos habitudes (craintes, paresse, confort, etc.)
  • En simplifiant notre manière de penser, d’organiser, et d’effectuer nos tâches
  • En restant à l’écoute de son équipe, ou des autres personnes de notre entourage
  • En osant demander du soutien à autrui, et d’en donner, si nécessaire
  • Éliminer les mauvaises habitudes, pour les remplacer par des bonnes…

Comment être JUGAAD ?

Car, il s’agit de cela. Mais également, de comprendre que nous avons très souvent tout ce dont nous avons besoin pour bien faire, même pour mieux faire, d’ailleurs.

De garder à notre esprit que ce qui est valable en entreprise, pour innover… l’est également à l’échelle individuelle.

La vocation d’une entreprise ou d’individu

Est de permettre à chaque membre de l’entreprise ou de la communauté de croître en expertise. Cela peut être atteint en répondant aux questions des uns et des autres, et en collaborant pour trouver des solutions qui mènent vers une situation de gagnant — gagnant.

Vous avez les outils pour bien faire. De plus, l’avantage des idées innovantes — qui prennent forme dans notre esprit — c’est qu’elles sont gratuites.

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Trouver de nouvelles idées, être créatif, dites-vous ?

La créativité, comme la vie humaine elle-même, naît dans le noir. Julia Cameron

Une étincelle a besoin d’obscurité pour briller

Souvent nous pensons qu’une idée géniale apparaît d’un coup, sans prévenir. La réalité est plutôt qu’elle germe et se développe en nous sans que nous en ayons pris conscience.

C’est en s’imprégnant des choses que nous voyons et qui nous inspirent, qui prépare le terrain vers l’idée finale.

Ces choses finissent par s’accumuler et s’organiser, pour former une certaine cohérence. Et souvent, au moment où on s’y attend le moins, l’idée survient comme un éclair de lucidité. Cela paraît presque évident sur le moment, pourtant c’est le fruit d’un long travail intérieur en amont.

Parfois, les choses doivent aller plus vite

Il est souvent difficile de trouver des nouvelles idées, surtout lorsqu’il s’agit de développer ou d’améliorer un produit ou un service existant. Dans cette situation, souvent imprégnée d’une certaine urgence, il est utile d’avoir quelques outils à disposition.

Une activité de remue-méninges (brainstorming) créatif, comme la technique SCAMPER, peuvent vous être d’une grande utilité dans cette démarche. 

Rappelez-vous que le mot produit se réfère, en plus des produits physiques, également aux processus, services ainsi qu’aux personnes. Ce qui permet d’adapter cette technique à un large éventail de situations.

SCAMPER, de quoi s’agit-il ?

C’est une mnémonique, créée par Bob Eberle (professeur et auteur), qui développa cet outil pour rendre ses élèves plus imaginatifs et créatifs. Il fut largement repris par Alex Osborn (souvent cité comme étant le père du brainstorming), qui consiste à se poser des questions et d’émettre des idées dans la foulée.

La mnémonique est la suivante :

Substitute — Remplacer
Combine — Combiner
Adapt — Adapter
Modify — Modifier
Put to another use — Destiner à un autre usage
Eliminate — Éliminer 
Reverse — Inverser

Entre le noir et le néant, il y a un abysse

Qu’il faut parfois combler rapidement. Même si les idées peuvent germer dans le noir, et faire surface de manière subite et imprévue, nous avons parfois besoin d’un coup de pouce, autre que celui du destin…

La mise en pratique de SCAMPER

  1. Prenez un produit, ou un service existant. Il peut s’agir d’un existant, que vous aimeriez améliorer. Un, avec lequel vous avez des problèmes. Ou un, qui pourrait être la base de départ pour en développer un nouveau.
  2. Posez des questions sous forme de remue-méninges, sur le produit que vous avez choisi, en utilisant la mnémonique pour vous guider.
  3. Regardez les réponses, qui ont été données. Y en a-t-il une qui semble viable ? Pourriez-vous utiliser l’une d’elles pour développer un produit existant, ou en créer un nouveau produit ? S’il vous semble que l’une des solutions proposées semble viable, vous pourrez l’explorer davantage par la suite.

Certaines idées générées seront peut-être impossibles à réaliser, ou peu adaptées à la situation. Ce qui compte, dans un premier temps, c’est de générer autant d’idées que vous pouvez.

Quelques exemples de questions, que vous pourriez vous poser, pour chaque catégorie de la mnémonique

Remplacer — Substitute

  • Que se passerait-il, si votre sentiment ou l’attitude envers le produit changeait ?
  • Quels matériaux ou ressources pourraient être remplacés ou échangés pour améliorer le produit ?
  • Quel autre produit ou procédé pourraient être utilisés ?
  • Ce produit pourrait-il être utilisé ailleurs, ou en remplacer un autre ?
  • Quelles règles pourraient être remplacées ?

Combiner — Combine

  • Comment pourriez-vous combiner les qualités et les ressources pour créer une nouvelle approche de ce produit ?
  • Que se passerait-il si l’on combinait ce produit avec un autre, pour créer quelque chose de nouveau ?
  • Que pourriez-vous combiner pour maximiser l’utilisation de ce produit ?
  • Que faire si vous avez combiné divers buts ou objectifs ?

Adapter — Adapt

  • Comment pourriez-vous adapter ou réajuster ce produit pour qu’il serve à une autre fin ?
  • Qui ou quoi pourriez-vous inspirer pour adapter ce produit ?
  • Quels autres produits ou idées pourriez-vous utiliser pour vous inspirer ?
  • Quoi d’autre est comme votre produit ?
  • À quoi d’autre peut servir ce produit ?
  • Dans quel autre contexte pourriez-vous mettre votre produit ?

Modifier — Modify

  • Que pourriez-vous ajouter pour modifier ce produit ?
  • Quel élément, de ce produit, pourriez-vous renforcer pour créer quelque chose de nouveau ?
  • Comment pourriez-vous changer la forme, le regard, ou le ressenti de votre produit ?
  • Que pourriez-vous souligner ou mettre en avant pour créer plus de valeur ?

Destiner à un autre usage — Put to another use

  • Pourriez-vous recycler les déchets de ce produit pour faire quelque chose de nouveau ?
  • Qui d’autre pourrait utiliser ce produit ?
  • Comment ce produit se comporterait-il dans un autre contexte ?
  • Pouvez-vous utiliser ce produit ailleurs, peut-être dans une autre industrie ?

Éliminer — Eliminate

  • Quelles sont les caractéristiques, les pièces ou règles que vous pourriez éliminer ?
  • Comment pourriez-vous rationaliser ou simplifier ce produit ?
  • Qu’arriverait-il si l’on enlevait une partie de ce produit ? Que voudriez-vous avoir à sa place ?
  • Que pourriez-vous sous-estimer ou atténuer ?
  • Comment pourriez-vous le rendre plus petit, plus rapide, plus léger ou plus amusant ?

Inverser — Reverse

  • Quels sont les composants que vous pourriez remplacer pour modifier l’état de ce produit ?
  • Qu’arriverait-il si vous inversez ce processus ou arrangez les choses différemment ?
  • Comment pourriez-vous réorganiser ce produit?
  • Qu’arrivera-t-il si vous essayez de faire exactement le contraire de ce que vous essayez de faire maintenant ?
  • Quels rôles pourriez-vous inverser ou échanger ?

Comme vous pouvez vous en rendre compte, les questions sont sans limites. A vous de trouver celles qui vous parlent le plus, et qui vous mènent à un résultat probant.

La balle est dans votre camp

Faites un test, avec un sujet qui vous laisse dans le noir… en vous entourant de quelques personnes de votre équipe. Si vous n’avez pas d’équipe, pensez à créer un groupe de travail, avec d’autres entrepreneurs, ou lancez-vous dans un Mastermind group, qui est un excellent moyen pour trouver de nouveaux chemins.

L’objectif primaire est de passer par-dessus la feuille blanche, et de trouver la solution qui sied le mieux à votre situation.

C’est à vous !

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