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Les six chapeaux de la réflexion

Une méthodologie originale qui donne accès à des sessions plus constructives, productives et rapides, tout en éliminant — en grande partie — les discussions chaotiques souvent dominées par l’ego des participants.

Crédit photo: coach-agile.com

Crédit photo: coach-agile.com

Tout doit être mis dans des boîtes

Notre société tente par tous les moyens de changer la personnalité des gens, de les mettre dans une case ou de les catégoriser

Une fois rangés dans des boîtes ou dans des catégories, les gens peuvent essayer de se corriger. Mais cet effort leur rappelle ce qu’ils sont, ce qui a pour effet de les enfoncer encore plus dans leur catégorie.

En se faisant ou en pointant du doigt une faiblesse chez quelqu’un il ne sera aucunement animé à s’améliorer. Bien au contraire, ce genre de tentatives génère généralement de la lenteur est inefficace et voué à l’échec.

Pourquoi fonctionnons-nous de la sorte ?

À chaque situation que nous rencontrons, nous tentons de la ranger dans sa « case ». C’est ensuite à partir de ces expériences que nous créons les situations standard. En agissant de la sorte, nous nous coupons régulièrement de l’évolution et de la créativité. Car, ces expériences — parfois obsolètes — nous coupent de la réalité et empêchent le changement, même lorsqu’il serait utile voire indispensable.

Notre communication est empreinte de malentendus

De nombreuses cultures, à travers le monde — peut-être même une majorité, d’entre elles — considère que l’argumentation est agressive, individualiste et peu constructive. Malgré tout, nous usons et abusons de cette mauvaise manière de communiquer qui nous éloigne de la réalité et de la compréhension collective.

C’est quoi qui nous pousse à l’argumentation ?

Beaucoup de personnes aiment l’argumentation parce qu’elle leur permet de mettre en valeur leur intelligence. Dans une argumentation, le but ultime étant de remporter la victoire et écraser la partie adverse. Cela n’a rien de constructif, mais ça semble être humain de vouloir montrer ses qualités…

La pensée occidentale traditionnelle nous dirige

Elle se préoccupe essentiellement de ce qui est, que l’on définit par l’analyse, le jugement et l’argumentation. C’est peut-être un système utile, mais il existe une autre manière de penser qui envisage ce qui peut être, qui met en jeu une pensée constructive et créative pour trouver un moyen d’aller de l’avant.

« Les systèmes de pensée basés sur l’argumentation sont excellents, c’est certain, autant que l’est la roue avant gauche d’un véhicule. Mais vous en conviendrez, c’est insuffisant. »

Dans certains cas, elle peut fonctionner…

Par exemple lorsqu’un médecin examine un enfant qui présente des rougeurs, il pense immédiatement en fonction de cases. Est-ce un coup de soleil ? Une allergie alimentaire ? La rougeole ? D’après les symptômes, le médecin pose un diagnostic. S’il juge que l’état de l’enfant colle à la case rougeole, le traitement s’impose et le médecin sait alors exactement ce qu’il doit faire. C’est ici que la pensée occidentale traditionnelle fait sens et qu’elle sa place.

Dans un monde en perpétuel mouvement elle démontre rapidement ses limites

Si ce système fonctionne très bien dans un monde stable, où les situations du passé se reproduisent. Dans un monde en mouvement — comme dans une startup ou une entreprise — les situations standard ne fonctionnent plus. Ici, au lieu de juger une situation, nous devons trouver le moyen d’aller de l’avant, trouver des solutions à nos problèmes. Nous devons réfléchir à ce qui peut être et non plus seulement à ce qui est. Dans ce cas de figure, la pensée occidentale traditionnelle ne propose aucun mode simple de réflexion constructive.

Mais à quoi bon changer une méthode millénaire ? me direz-vous

Comme un club de golf ne peut convenir à la fois au put et au drive

Le cerveau humain est incapable de se concentrer dans plusieurs directions à la fois, c’est ce que la méthode des six chapeaux de la réflexion tente d’éviter en permettant au cerveau d’optimiser sa concentration dans différentes directions, mais à différents moments. Elle nous sert à réapprendre à penser de manière plus globale. Aide et favorise des échanges constructifs, la créativité et accompagne dans la résolution de problèmes ou prises de décision.

Comment contrer cette situation ?

Par la pensée parallèle développée par Edward de Bono qui est une alternative intéressante et efficiente.

Si les méthodes de pensée traditionnelles sont généralement tributaires de l’argumentation et de la critique — ce qui les rend conflictuelles et négatives — la pensée parallèle élimine ces limitations. Elle permet d’organiser la réflexion, selon six points de vue — ou modes de pensée — symbolisés par des chapeaux de couleurs différentes. Six chapeaux qui permettent de clarifier les raisonnements, de surmonter les travers personnels, de sortir des cadres de réflexion habituels et de trouver des solutions inédites.

La pensée parallèle va plus loin

Dans la pensée traditionnelle, si deux personnes ont des avis différents, elles se lancent dans une discussion où chacune essaie de prouver que l’autre a tort. Alors que dans la pensée parallèle les deux visions, même si elles sont contradictoires, sont mises en parallèle et un choix s’opère uniquement si cela devient utile ou nécessaire. Si, dans la finalité, l’on échoue, la solution tiendra compte des deux visions.

« La seule chose qui compte, c’est de trouver une solution acceptable pour tous et le moyen d’aller de l’avant. »

Quelles sont les bases de la méthode ?

La méthode permet d’organiser la réflexion selon six points de vue — ou modes de pensée — symbolisés par des chapeaux de couleurs différentes.

Les six couleurs de chapeau sont : blanc, rouge, noir, jaune, vert et bleu, les six orientations de la réflexion.

  • Avec le chapeau blanc, vous vous concentrez sur les données disponibles, des faits, qu’elles soient vérifiées ou non.
  • Avec le chapeau rouge, vous abordez les problèmes par l’intuition, des réactions viscérales et des émotions fortes.
  • Avec le chapeau noir, vous voyez les aspects négatifs et contraignants de l’idée, les risques et êtes invités à la critique.
  • Avec le chapeau jaune votre réflexion positive vous aide à garder l’espoir, de voir les avantages présents.
  • Avec le chapeau vert vous trouverez des solutions nouvelles à vos problèmes en étant créatif.
  • Avec le chapeau bleu vous entrez dans le rôle du penseur qui prend du recul, organise et récapitule les réflexions.

La méthode des six chapeaux et son utilisation

Les chapeaux indiquent des directions de pensées. Dans ce contexte, il est extrêmement important de comprendre la différence entre description et direction. Une description : décrit ce qui s’est passé tandis qu’une direction : s’intéresse à ce qui va se passer ou pourrait se passer.

La pensée parallèle fait le meilleur usage de l’intelligence et de l’expérience de chacun

Les chapeaux sont des modes de comportement non des descriptions de personnes.

Il est dangereux d’utiliser les six chapeaux comme des étiquettes, car c’est absolument contraire à leur objectif. Chacun doit pouvoir regarder dans toutes les directions, c’est là tout l’intérêt de la pensée parallèle où chacun utilise son expérience et son intelligence.

La méthode des six chapeaux, quels en sont ses avantages

En plus d’aller au-delà de l’argumentation, la critique et la pensée traditionnelle

  • Elle permet de dire des choses sans prendre de risques.
  • Elle que la question peut être vue sous maints angles.
  • Elle a un mécanisme pratique, pour changer de vitesse.
  • Elle donne la capacité de mieux cibler la pensée.
  • Elle mène à une réflexion plus créative.
  • Elle intensifie la communication.
  • Elle améliore la prise de décision.

Il y a des règles de jeu claires

Par son aspect ludique — qui est très important — l’approche des six chapeaux prend une tout autre dimension

Si les participants peuvent s’exprimer librement sur tous les niveaux, c’est à certains moments seulement. En d’autres termes, si une personne se comporte de manière agressive, lorsque le rôle du chapeau rouge (émotions) l’autorise, personne n’essaiera de l’en dissuader. Par contre, si le moment de réfléchir en chapeau jaune (avantages) est arrivé, la personne sera invitée à canaliser son agressivité pour voir les bons côtés de l’idée.

C’est comme, lorsque l’on joue à un jeu, celui qui ignore les règles sera considéré comme peu coopératif et perçue comme refusant de jouer le jeu. Pour cette raison, il est essentiel d’obtenir des gens qu’ils jouent le jeu — en respectant les règles — qui est un puissant vecteur de changement de comportement qui rend la démarche plus acceptable et acceptée, plus efficace et plus rapide que des méthodes qui cherchent à changer les personnalités des participants.

Diminution de la confusion

En essayant de penser à tous les aspects d’un problème en même temps, on obtient des résultats décevants. Derrière tout cela, il y a le besoin physiologique absolu de séparer les différents types de réflexion. La chimie de notre cerveau détecte les dangers et recherche les avantages.

Permet de mieux se focaliser

Si mentalement vous cherchez à repérer les voitures jaunes dans un parc de stationnement, vous les verrez apparaître en nombre. C’est comme dans l’impression en couleur, chaque couleur est passée l’une après l’autre et l’image colorée apparaît à la fin. C’est ainsi que fonctionnent les six chapeaux de la réflexion, on fait qu’une chose à la fois et à la fin l’image complète apparaît.

Améliore la compréhension mutuelle

La pensée parallèle et la méthode des six chapeaux de la réflexion sont une bonne alternative pour mettre un terme à nos malentendus. Elles permettent de clarifier les raisonnements, de surmonter les travers personnels, de sortir des cadres de réflexion habituels et de trouver des solutions réellement inédites qui font la différence dans la vie personnelle et professionnelle.

Procure un gain de temps

Dans l’argumentation, si quelqu’un avance une idée ou remarque, les autres se doivent de répondre — ne serait-ce que par politesse. Ce qui est inutile dans la pensée parallèle. Dans la pensée parallèle, tous et à tout moment regardent dans la même direction. Les pensées sont disposées en parallèle et l’on ajoute simplement une autre idée en parallèle, ainsi le sujet est rapidement et entièrement exploré.

Diminue les travers de l’ego

Généralement, le pouvoir d’obstruction de l’ego dans le processus de la réflexion reste totalement sous-estimé. Car, il se trouve souvent deux personnalités qui s’opposent quel que soit le contexte. Cela est largement évité avec la méthode des six chapeaux où au lieu d’avoir des réunions chaotiques et dominées par l’ego des participants, on a des sessions plus constructives, plus productives et plus rapides.

Les dix points à retenir

  1. Nous et notre société avons la fâcheuse tendance à vouloir classifier et mettre dans des cases pour tout standardiser et ensuite fonctionner à travers ces standards, même lorsqu’elles deviennent obsolètes.
  2. Notre ego nous pousse à l’argumentation qui est un style de communication stérile et peu empreinte à donner des résultats positifs et constructifs.
  3. La complexité est l’ennemie de la réflexion, car elle mène à la confusion. Lorsque la réflexion est simple et claire, elle est plus agréable et plus efficace.
  4. La pensée parallèle de la méthode des six chapeaux a comme principal objectif de simplifier la tâche du penseur en limitant sa réflexion à un seul sens à la fois tout en nous obligeant à penser de manière globale.
  5. Les six chapeaux : blanc (faits), rouge (émotions), noir (risques), jaune (avantages), vert (créativité) et bleu (recul) nous permet d’organiser la réflexion selon les six points de vue, ce qui donne le sens à la méthode.
  6. Au lieu d’utiliser la logique pour déguiser une émotion, le penseur peut parler d’une émotion sans avoir besoin de se justifier.
  7. La méthode des six chapeaux de la réflexion est de permettre un changement de comportement avec un langage précis non agressif.
  8. Ce langage ne menace à aucun moment l’ego de l’individu, grâce à son allure de jeu de rôles, ce qui favorise certains processus de réflexion.
  9. Pour que le langage des six chapeaux soit efficace, il est indispensable que toutes les personnes connaissent les règles du jeu et s’y tiennent.
  10. Le concept fonctionne mieux lorsqu’il est devenu une sorte de langage commun.

Mon ressenti

Pour avoir participé à de (trop) nombreuses discussions et séances de travail par le passé, c’est avec un grand bol d’air que je vois la méthode des six chapeaux. Même si elle demande un petit temps d’adaptation, pour l’apprivoiser et l’avoir pleinement en main, elle vaut largement le détour.

Si nous devons terminer notre vie en étant dirigé par l’ego, c’est que nous aurons largement sous-estimé l’outil présenté dans ce billet. À vous de décider s’il en sera autrement.

Lecture proposée

Les six chapeaux de la réflexion, la méthode de référence mondiale d’Edward de Bono, Éditions Eyrolles

Le coworking a le vent en poupe…

Ou une « nouvelle » manière de travailler est née et fait son chemin à travers le monde

​Tous les acteurs et les connaisseurs du coworking ont été confrontés à ce débat récurrent non résolu à ce jour : « Qu’est-ce qu’un espace de coworking exactement ? »
Crédit photo : swissfinte.ch— (Impact Hub — Coworking Space, Zurich)

Crédit photo : swissfinte.ch— (Impact Hub — Coworking Space, Zurich)

Une des difficultés à définir le coworking est le fait que les espaces doivent répondre à des besoins très différents. Car entre une startup dans le secteur IT et une autre, active dans la recherche biologique, les besoins sont loin d’être identiques. C’est également cette différence qui fait que chaque espace de coworking devrait savoir qui sont ses futurs membres, mais également pourquoi une personne ou une startup est à la recherche d’un espace de coworking et quels sont ses besoins de base. 

Cela peut être la recherche d’un espace où des indépendants travaillent ensemble pour des clients distincts ou encore un environnement stimulant, sans hiérarchie, sans compétition, sans politique, un cadre convivial et cosy ou autre chose.

C’est ce qui me fait dire qu’il est plus qu’essentiel de savoir quelle sera la communauté hébergée.

Aujourd’hui, nous voulons une meilleure qualité de vie

Nous le constatons chaque jour : la qualité de vie et l’environnement importent toujours pour plus d’êtres humains. Ce qui fait que les entreprises devront s’adapter rapidement si elles entendent garder les meilleurs éléments et la nouvelle génération émergente. Des systèmes obsolètes, comme celui de se rendre chaque jour à un lieu de travail fixe — qui se trouve loin du domicile des collaborateurs — uniquement pour y effectuer des tâches de base qui pourraient être réalisées dans un endroit plus proche de leur domicile, devront disparaître. Si ce n’est la raison qui l’impose, ce seront certainement des problèmes plus terre-à-terre, à l’exemple de la pollution grandissante. 

Seules les entreprises qui comprennent ces besoins et cette réalité vont continuer à prospérer dans le futur.

VillageOffice veut privilégier le bien-être et l’écologie

Yann Heurtaux, un des neuf fondateurs de VillageOffice (qui a vu le jour en février 2016) et cheville ouvrière dans le secteur depuis de nombreuses années, y croit dur comme fer. Selon lui, ce projet est plus qu’un besoin dans le paysage du coworking, c’est un must. 

Il ne fallait rien de plus pour que je lui pose quelques questions, pour mieux comprendre ce que cette société coopérative a fait à ce jour, et va encore faire dans le futur.

Yann, peux-tu nous donner quelques informations sur ce projet qui me semble très intéressant et qui est totalement dans la mouvance de la place de travail moderne du futur ? 

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à créer VillageOffice ?

Yann : Nous sommes 9 à avoir démarré cette aventure comme tu le précises, alors je vais te donner les miennes pour commencer, ça sera plus court. En ce qui me concerne, deux éléments principalement :

  • le premier, on est enfin passé dans une phase en Suisse où les “pragmatiques” de la Suisse des grosses compagnies traditionnelles commencent à considérer sérieusement le coworking, en tant que façon de travailler différente. Le niveau d’éducation et de veille stratégique sur le sujet a clairement évolué comparé à il y a ne serait-ce que deux ans. On sent enfin un momentum où s’épuiser à évangéliser ne sera plus un tel enjeu : une demande claire, informée, commence à émerger.
  • ensuite, je veux pérenniser mes efforts depuis 2012 dans ce pays à ce sujet, notamment poursuivre les pistes explorées depuis 2015 dans l’association coworking.ch en se donnant les moyens économiques de contribuer durablement. Valoriser les efforts faits par les pionniers indépendants de ce jeune secteur économique, et rendre cette façon de travailler accessible au plus grand nombre. D’après Deloitte, la moitié de la force de travail suisse (soit env. 2.5Mio de personnes) pourrait ou devrait travailler à distance à très court terme. Aujourd’hui, le coworking, cela concerne seulement environ 1’500 personnes en Suisse. Il y a clairement une opportunité pour aider ce secteur économique à croître, et atteindre ainsi plus rapidement des objectifs liés au bonheur au travail, à l’innovation et à la créativité, à une mobilité moins subie et plus durable, pour le plus grand nombre.

Quelle est l’idée de base de VillageOffice ?

Yann : Rendre les meilleures communautés de coworkers et les espaces liés accessibles au plus grand nombre, pour que cette façon de travailler dans la collaboration qu’est le coworking puisse s’ajouter facilement dans la boîte à outils de toutes les entreprises suisses pour qui c’est pertinent. Être aussi un facteur local stabilisant, de durabilité et de pérennité pour cette jeune industrie.

Quelles sont les principales valeurs qui guident les membres de VillageOffice ?

Yann : Nous sommes en train de les raffiner ensemble, puisque nous sommes une jeune équipe, travaillant principalement à distance, et distribuée dans toute la Suisse.

Ce qui se dégage sans équivoque, c’est notre volonté de travailler dur à devenir à terme une “teal organization”, ou une “entreprise libérée”, comme l’expression commence à émerger de la communauté francophone (cf. F. Laloux). Ce qui signifie notamment porter des valeurs telles que la transparence, la plénitude (wholeness), qui “recouvre l’idée qu’un salarié est une seule et même personne dans l’organisation ou dans sa vie privée et que l’organisation ne doit pas le contraindre à “porter un masque”, à renier ses valeurs, à mentir sur sa personnalité pour être accepté”, une finalité évolutive (evolutionary purpose, une certaine interprétation de l’agilité et du mouvement nécessaire pour rester une organisation pertinente), et le principe de l’auto-gestion (hiérarchie souple liée aux projets et objectifs, horizontale et non pyramidale). C’est dans cette logique que nous avons choisi l’holacratie comme système d’organisation de notre gouvernance.

De plus en plus d’entreprises suisses font désormais partie de ce mouvement, on les retrouvent notamment sous la bannière des rencontres #ResponsiveOrg. Le groupe romand se réunira pour la première fois ce 21 juin à Lausanne.

Il faut noter aussi que nous avons choisi la forme de la coopérative de droit suisse, avec obligation de réintégrer nos profits éventuels dans la coopérative, afin de signifier clairement que notre volonté se trouve au-delà du profit économique, dans un fort désir d’impact positif, de long terme. Cela nous permet de cibler plus efficacement nos première recherches de partenariat et d’investissement.

Quelle est la vision de VillageOffice du domaine du coworking ?

Yann : Nous voulons travailler avec et pour les acteurs existant. Mais aussi mieux comprendre les besoins (spécifiques ou pas, les données manquent encore, et nous allons travailler à en établir et partager le plus possible) des télétravailleurs des petites et grandes compagnies suisses, qui découvrent seulement le coworking, après quelques années où on les poussait timidement à essayer de travailler de temps en temps depuis chez eux. Je pense que la mission de VillageOffice dépasse le coworking en lui-même. Il y a plus largement des tiers-lieux, ou espaces hybrides partagés, à réinventer et déployer en plus grand nombre en Suisse, et pas seulement en territoire urbain dense, pour travailler mieux et autrement. Une des questions que nous souhaitons traiter, c’est par exemple : “est-il économiquement viable et bon pour la mobilité et les employés de lancer des espaces hybrides partagés péri-urbains et ruraux ?”.

Quelle est la mission première de VillageOffice ?

Yann : Nous sommes la première “Certified B-Corp pending” suisse, la ligue junior (entreprises de moins d’un an) de ce mouvement mondial, dont un des slogans est “ne pas être les meilleures du monde, mais meilleures pour le monde”. Nous voulons rendre les meilleurs espaces hybrides communautaires disponibles à un maximum de suissesses et de suisses, pour qu’ils puissent découvrir la puissance de ces nouvelles façons de travailler, dès maintenant. Nous sommes persuadés que c’est bon pour les communautés locales, les individus eux-mêmes, les compagnies qui les emploient, les communautés de travailleurs indépendants qui ont lancé ce mouvement, et aussi la planète. Nous allons d’ailleurs traquer ces éléments et leur impact dans le cadre de notre partenariat avec les Nations Unies.

Merci Yann. C’est avec un grand intérêt que je vais suivre les avancées de ce projet. Une idée qui va sans aucun doute trouver un écho favorable dans notre pays et ailleurs. 

Pour plus de renseignements, consultez le site : www.villageoffice.ch

Quoi qu’il en soit, il apparaît clairement que les intérêts sont multiples et importants pour tous, justement

De nouveaux espaces sont créés chaque jour

En d’autres termes : il y a une occasion d’affaires et certainement un gain intéressant en perspective. C’est ce que de nombreux propriétaires d’espaces — opportunistes — se sont dit. Rapidement, la concurrence devant la porte, certains sont entrés dans une lutte acharnée — bien sûr justifiée… à leurs yeux, il en va de leur survie ! — pour acquérir les membres au détriment de l’autre. 

Oui, vous l’aurez certainement compris, nous sommes très loin de l’idée initiale du coworking et de sa philosophie.

C’est un domaine relativement récent

De dire : « Nous sommes un espace de coworking », alors qu’il s’agit d’un lieu où la seule motivation est le partage ou l’encaissement du loyer, peut prêter à confusion et donner une image erronée du secteur. Cela laisse également la place à de nombreuses interprétations, comme ressentir un abus de la dénomination, même s’il s’agit dans certains cas d’ignorance plus que de mauvaise foi.

Est-ce vraiment, ce qui sert la cause ? J’en doute fortement et pense que cela fait plus de mal que de bien au secteur. 

Un coworking, de quoi s’agit-il ?

D’un lieu de rencontres et d’échanges où se retrouvent des personnes avec des intérêts similaires afin de créer une communauté forte et motivée. Également un lieu où il y a un accès à une infrastructure de base qui évite la multiplication d’appareils dans plusieurs lieux. Mais aussi et surtout un lieu où il est possible de trouver de nouvelles idées, voire des partenaires ou des échanges.

Wikipédia le souligne parfaitement : « Cette nouvelle forme de travail remet en question fondamentalement les anciennes théories pyramidales du travail. Aujourd’hui, le travail se fait en réseau par une agrégation ponctuelle de compétences se formant et se reformant selon les projets, plus rapide et flexible que les structures très hiérarchisées des entreprises ».

En bref, un endroit où il fait bon aller et où chacun peut donner quelque chose aux autres membres de la communauté.

Comment reconnaître un espace de coworking ?

Une bonne preuve est certainement la manière dont ce dernier est né. Un espace de coworking démarre en principe par la création de la communauté (le contraire est la pratique courante). En commençant de cette manière, il est possible de tenir compte des besoins de la communauté et d’adapter les locaux. Il y a une vraie communauté qui s’engage. L’échange y est vif et varié.

Il serait inapproprié de débuter l’activité de coworking dans le sens inverse : d’abord ouvrir un lieu et attendre que les gens s’y rendent. C’est la même aberration que de créer un produit et de chercher les clients ensuite… Oui, je sais, cela est encore (trop) souvent le cas aujourd’hui. Le risque, si vous décidez tout de même de le faire : passer à côté de votre vraie communauté.

Lorsque vous entrez dans un vrai coworking, vous savez rapidement que vous êtes à la bonne place. 

Qui sont les utilisateurs du coworking ?

Si, jusqu’à maintenant, ce genre d’endroit était surtout fréquenté par des solopreneurs, freelances ou autres startups (qui se retrouvaient souvent cantonnés dans des cafés ou d’autres endroits similaires), la tendance va clairement vers un élargissement du segment. Il s’agit des entreprises qui commencent également à s’intéresser de près à cette alternative.

Une personne qui décide de se rendre dans un coworking le fait parce qu’elle recherche de la flexibilité et de l’interaction. Plutôt que de rester seul à la maison ou dans un bureau traditionnel avec frais fixes, elle peut partager des connaissances ou trouver chaussure à son pied avec de nouvelles opportunités.

C’est un endroit où toute personne qui se trouve loin de son domicile, ou qui cherche un échange, peut y trouver son compte. 

Un problème de base

La mise en place d’une structure attrayante et dynamique. Si dans certains espaces tout est très bien organisé, d’autres rencontrent plus de problèmes pour trouver le juste milieu. Il y a plusieurs raisons à cette situation comme le manque de savoir-faire ou un réseau insuffisant, ce qui se ressent sur la fréquentation comme sur l’animation (organisation d’événements, par exemple). 

Cela mène régulièrement vers l’échec partiel ou total de l’espace, ce qui peut mettre en péril les utilisateurs réguliers du lieu qui ont capitalisé sur l’endroit.

Seul un espace indépendant peut être libre

Une communauté qui peut se nourrir de manière autonome est libre. Être un promoteur de la liberté et de la pérennité c’est avant tout s’assurer que ce que nous faisons peut être fait aussi longtemps que nécessaire. En d’autres termes, il s’agit de se maintenir, grandir et prospérer sans pour autant dépendre de ressources extérieures.

Une certitude : lorsque l’espace de coworking devient inutile à ses membres, il s’éteint ou évolue naturellement. 

Mon ressenti

À chaque fois que je me rends dans un espace de coworking, je ressens ce plaisir renouvelé de partage et de convivialité. Ce sont des endroits où je me ressource par l’échange souvent nourri avec les personnes présentes ou tout simplement l’énergie qui y règne.

Si l’endroit est en plus à proximité de mon domicile ou des lieux de rendez-vous, je ressens clairement une augmentation de ma qualité de vie et celle de mes clients. 

En bref, je dirai : le coworking est une belle invention et une belle opportunité pour s’enrichir et progresser dans sa vie et celle de sa startup ou de son entreprise. 

Dix bonnes raisons pour devenir un coworker

  1. Être entouré, plutôt que d’être seul au monde
    Avant, vous étiez seul à comprendre en quoi consiste votre travail, seul dans la joie et la peine. Vous manquiez d’oreilles attentives et expertes pour vous conseiller, d’un entourage dynamique et stimulant qui vous communique de l’énergie. Parfois, cette solitude était si pesante que vous sortiez pour terminer votre dossier dans un environnement peuplé par d’autres êtres humains, comme par exemple un café. 
    Aujourd’hui, vous êtes bien entouré. Les gens que vous côtoyez ont vécu des choses semblables aux vôtres. Ils vous comprennent. Ils vous transmettent leur énergie et leurs expériences. Ils sont actifs, créatifs, intelligents et dynamiques. 
    Peut-être même seront-ils votre principale motivation pour vous rendre au travail lors des mauvais jours, qui font partie de la vie de toute personne et tout entrepreneur, même expérimenté.
  2. Pouvoir dire : « J’ai un lieu de travail »
    Avant, vous travailliez chez vous. Personne ne vous considérait sérieusement comme une personne « active ». Peut-être en souffriez-vous et parfois était-ce compliqué de travailler dans le lieu où vous viviez. Vous aviez pris de mauvaises habitudes : allumer votre télé, laisser vos dossiers traîner partout, rester en pyjama toute la journée ou d’autres choses qui minaient insidieusement votre productivité.
    Ajoutez à cela la tendance à la procrastination ou à la dispersion, et le domicile devenait un piège où tout était bon pour éviter de se mettre à l’ouvrage. Que ce soit le ménage, les enfants ou une mission d’un jeu quelconque à finir… C’est le genre de tâches dont vous parveniez à vous convaincre qu’elles étaient importantes, mais qui ne faisaient pourtant nullement progresser vos affaires.
    Aujourd’hui, vous vous rendez à votre espace de coworking près de chez vous. Vous pouvez enfin vous concentrer sur les tâches importantes et vous pouvez désormais faire comprendre à votre entourage que vous avez un lieu de travail !
    En d’autres termes : Vous avez une adresse qui figure dans les registres et qui vous éloigne de votre domicile qui faisait aux yeux de tous — parfois y compris par vous-même — office de faire valoir.
  3. Faire des économies
    Avant, vous vous étiez résigné à louer un bureau pour enfin avoir un lieu de travail et pour être plus crédible auprès de vos partenaires. Vous aviez donc dû, dans certains cas, avancer plusieurs mois de loyer pour la caution du local et augmenter vos frais fixes de manière considérable. De plus, ne pouvant vous permettre de vous installer au centre-ville, vous aviez dû opter pour un local blanc aseptisé de 10 m² dans un centre d’affaires de la périphérie ; un rien tristounet…
    Aujourd’hui, vous êtes un coworker et vous travaillez en plein centre-ville pour un prix inférieur à toutes les offres de locaux existants sur le marché. Vous n’avez pas versé une caution et vous ne payez que pour les jours ou vous êtes présent. De quoi vous rendre un peu plus serein… et par là même, heureux.
    Même si le côté financier est souvent secondaire pour les vrais coworkers, il serait injuste de le passer sous silence.
  4. Être plus agile
    Avant, vous étiez régulièrement en déplacement, vous travailliez dans des cafés Wi-Fi dans des conditions souvent précaires ou chez vos clients. Dans ces moments-là, le bureau que vous aviez loué continuait à vous être facturé même sans y mettre les pieds pendant plusieurs jours ou semaines.
    Aujourd’hui, vous êtes un coworker et vous venez dans l’espace quand vous le souhaitez, à l’heure que vous désirez. Vous adaptez votre forfait à votre besoin. Vous bénéficiez peut-être d’un « visa de coworking » qui vous permet de travailler gratuitement dans d’autres villes du pays ou dans le monde entier. 
    Le constat est clair : le coworking rend plus flexible, plus mobile et plus adaptable.
  5. Être à l’affût
    Avant, vous viviez une relation exclusive (parfois solitaire) avec votre projet. Vous étiez un peu à l’image d’un cheval dont les œillères empêchent de voir son entourage. Souvent seul, devant votre écran d’ordinateur, vous n’étiez pas en mesure de saisir les occasions qui naissaient de l’échange, des rencontres fortuites ou des discussions enflammées.
    Aujourd’hui, le coworking vous a fait comprendre la valeur du partage, mais aussi que la présence, dans un même lieu, de plusieurs personnes portant des projets et des regards différents favorise l’apparition d’opportunités nouvelles. Vous avez trouvé de nouveaux contrats auprès de coworkers et vous envisagez de réadapter votre business model grâce au logiciel qu’un ami coworker est occupé à développer…
    Les possibilités qui se créent dans un coworking sont uniques et enrichissantes.
  6. Être plus inspiré
    Avant, vous aviez souvent l’impression de tourner en rond, de mariner constamment dans le même jus réchauffé à de trop nombreuses reprises. Un vrai challenge d’être créatif lorsque l’on est seul, entre quatre murs blancs… et sans aucun retour. 
    Aujourd’hui, vous êtes un coworker et vous savez que les idées se fertilisent par le dialogue et par le cadre de vie. Vous avez conscience de travailler dans un lieu propice à la créativité, plein de gens inspirants et d’idées nouvelles. Vous avez trouvé de nouveaux champs d’applications pour votre projet et un angle d’attaque inédit sur votre marché.
    L’inspiration semble créer de l’inspiration, ce que seul l’échange est capable de produire.
  7. Avoir une meilleur image
    Avant, vous n’osiez pas recevoir des clients ou des partenaires chez vous de peur qu’ils ne s’effarouchent à la vue de votre collection de soldats de plomb ou qu’ils ne trébuchent sur le circuit de course de voitures de vos enfants. Votre courrier professionnel finissait à une adresse bidon ou une case postale sans âme ni étincelles.
    Aujourd’hui, vous êtes dans un espace de coworking et les choses ont bien changé. Vous pouvez maintenant recevoir vos clients ou prospects dans un endroit accessible, élégant et branché. Votre crédibilité se porte déjà nettement mieux. Votre entreprise est désormais domiciliée dans un espace approprié où vous pouvez organiser des événements pour vos partenaires.
    En bref, avec le coworking, vous avez une bien meilleure image et assise.
  8. Avoir de meilleurs outils de travail
    Avant, vous vous débattiez avec votre imprimante poussive, votre connexion capricieuse et la roulette cassée de votre chaise de bureau. Il fallait de nouveaux investissements, parfois incompatibles avec votre startup en mode bootstrapping.
    Aujourd’hui, vous bénéficiez d’une imprimante laser professionnelle, d’un réseau en fibre optique à très haut débit, d’un scanner, d’un fax, d’un projecteur… de tout ce qu’il faut pour travailler dans les meilleures conditions. Vous bénéficiez également d’outils software plus performants grâce aux outils suggérés par la communauté de coworkers.
    Que du bonheur, qu’il s’agit d’apprécier à sa juste valeur.
  9. Continuer à progresser
    Avant, il vous arrivait de regretter l’époque où vous étiez salarié dans une grande entreprise. Ça avait du bon de pouvoir suivre des formations internes, de pouvoir progresser grâce à vos collègues et d’avoir l’opportunité d’exercer des métiers nouveaux… Lorsque vous vous êtes lancé en freelance, vous avez découvert qu’il était devenu difficile d’approfondir ses compétences, seul devant son ordinateur. Et de le faire ailleurs avait parfois un coût important.
    Aujourd’hui, dans votre espace de coworking, vous assistez régulièrement à des événements, des conférences ou des séances de formation qui vous permettent de continuer à progresser tout en restant libre et indépendant. Les amis coworkers avec qui vous travaillez vous font souvent découvrir de nouveaux logiciels plus efficaces et vous enseignent de nouvelles techniques.
    Un argument de plus qui ne peut que difficilement se chiffrer tant il est important et essentiel.
  10. Être libre ensemble
    Vous l’aurez compris, le coworking n’est pas seulement une nouvelle manière de travailler, c’est une nouvelle manière de vivre : libre et autonome sans être isolé. En devenant coworker, vous devenez membre d’une communauté qui vous ressemble et vous assemble. 
    Une communauté capable de se soutenir et de s’enrichir mutuellement. Une communauté qui vit également en dehors du travail, organise des événements festifs, voire des apéros.

Il y a encore bien d’autres raisons qui pourraient vous pousser, à défaut de l’être déjà maintenant, dans un coworking : stimuler votre activité, trouver de nouvelles idées ou le partenaire qui vous manque depuis si longtemps, etc.

Faites un essai ! Peut-être est-ce justement ce qui vous manquait à ce jour.

Mes croyances me jouent parfois des tours, mais je continue d’y croire…

Si vous ne croyez pas en vous, qui le fera ?

Une citation du Dalaï Lama qui mérite largement une réflexion : “Là où règnent force intérieure et confiance en soi disparaissent méfiance, peur et doute.”
Crédit photo : Fotolia

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La situation est bien réelle

Un problème récurrent dans la vie, et dans celle des start-up, c’est que la foi se fait régulièrement la malle.

Même si c’est certainement le mauvais moyen pour réussir, cela peut se comprendre aisément.

Les problèmes sans issue

Chaque entrepreneur (qu’il soit seul ou accompagné) se trouve certains jours devant des problèmes qui lui semblent insurmontables.

Dans certains cas, ils peuvent être assimilés à un MUR infranchissable, ou du moins seulement avec une très grande difficulté.

C’est du moins ainsi que nous voyons les problèmes dans les mauvais jours.

Les jours où le soleil reste aux abonnés absents

Ce sont ces jours sans soleil (c’est une image), ou tout semble sombre, et où nous sommes de l’avis qu’il aurait mieux fallu rester couché…

Mais, voilà, c’est rarement en restant coucher et inactif que les problèmes se résolvant bien au contraire (même que dans de rares cas, cela peut se produire).

Après la pluie le beau temps

C’est dans ces moments qu’il est essentiel de garder la foi en ses possibilités, et avoir une vision claire.

Et, également, de savoir où nous voulons aller et comment nous comptons le faire.

Alors, que faire ?

Je doute qu’il y ait une solution universelle.

Par contre, nous avons la plupart du temps les outils nécessaires en nous — ou dans notre entourage — pour trouver une solution.

Voir les choses autrement

Si notre vision est troublée, c’est parce que nous nous contentons de voir les choses, comme nous les avons toujours vues.

Parfois, il suffit de changer légèrement notre angle de vue pour que les choses changent subitement… et, apparemment, sans raison.

Au secours, je me noie dans mon verre d’eau

Un autre fait récurrent : nous ne pouvons, ou voulons (ego, fierté, etc.), demander du soutien autour de nous, alors que c’est très souvent un très bon plan.

Un échange, avec une personne bien intentionnée, fait souvent des miracles… osez demander.

Se mettre en cause

Certainement une qualité que chaque entrepreneur doit posséder absolument.

De penser que nous pouvons partir, dans un projet, planifier, et ainsi tout maîtriser, est une grande illusion qu’il vaut mieux laisser au pays des bisounours, ce que le monde de la start-up est loin d’être.

Abandonner : peut également être une option

Parfois, nous devons accepter la situation telle qu’elle est… noire !

C’est-à-dire, nous avons fait les mauvais plans, produisons une stratégie défaillante, erronée, ce qui nous a mis dans une situation difficile… Dans ce cas, mieux vaut l’accepter.

À nous de corriger le tir. Ou simplement abandonner l’idée, qui est peut-être moins génial que ce que nous avions pensé initialement et jusqu’à ce jour.

Comme il est important de tenir tête, lorsque nous sommes sur la bonne voie. Abandonner (qui peut également signifier de faire un pivot), lorsque nous sommes manifestement sur la mauvaise voie, c’est faire fi de bon sens et de force de caractère.

Ne croyez personne, qui vous dit le contraire.

Quelques signes pour reconnaître que certaines choses veulent nous quitter pour aller ailleurs.

  1. Le projet ne nous fait plus plaisir. Lorsque nous y pensons, nous avons la sensation physique d'une pression dans la poitrine, d'un poids sur les épaules, de quelque chose qui nous accable plutôt qu'elle ne nous donne des ailes.
  2. Le projet nous cause des soucis. Nous ne savons plus quoi en faire et, il y a toujours plus d'obstacles qui se dressent devant nous. De multiples signes nous indiquent que même le temps ne nous donnera aucune relation fructueuse avec ce projet.
  3. Lorsque nous nous imaginons renoncer à ce projet, nous sentons intérieurement soulagés. Nous retrouvons force et confiance.

S’accrocher jusqu’à ce que mort s’ensuive

En résumé, vous pouvez retenir : Qu’avoir du courage, reste un adage indispensable à toute vie d’entrepreneur.

Ce qui signifie qu’il faut être capable de continuer, même lorsque c’est très difficile.

Cela ne signifie cependant nullement, qu’il faut s’accrocher à tout prix, jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Demandez, vous obtiendrez

Pensez à demander plus souvent du soutien, ce que la plupart des personnes de votre entourage vous donneront avec grand plaisir. Si c’est autrement, changez votre entourage.

Savoir demander du soutien est un signe de force, contrairement à ce que certains semblent penser.

Car, le monde est fait pour être en équilibre entre le donner et le recevoir.

Pensez-y, la prochaine fois que la tempête sévie !

Dix solutions qui peuvent aider à démonter le MUR

  1. Revoyez les bases, c’est-à-dire : vos activités respectent-elles vos valeurs de base ? Sans elles, aucune activité ne peut être couronnée de succès.
  2. Visitez vos plans, c’est-à-dire : avez-vous une vision claire, savez-vous où vous voulez aller ? Cette vision est-elle suffisamment présente devant vos yeux ? Est-elle réaliste, suffisamment motivante, et respecte-elle vos valeurs de base ? Sans vision, il est difficile de naviguer et cela d’autant plus par mauvais temps.
  3. Visitez votre mission, c’est-à-dire : votre mission est-elle la bonne. Cette dernière contient-elle vos valeurs de base, et est-elle dirigée vers votre vision ?
  4. Revoyez vos buts et objectifs, c’est-à-dire : vos buts et objectifs sont-ils dirigés et tiennent-ils compte des trois points précédents ? Se fixer des buts, et avoir des objectifs réalistes, va vous tenir sur la route même lorsqu’elle est sinueuse et en mauvais état.
  5. Revisitez votre canvas de la proposition de valeur (VPC). Car connaître les besoins de vos clients sont bien plus importants, que de vous faire plaisir avec un produit qui semble être le meilleur du monde… à vos yeux.
  6. Revisitez votre business model canvas (BMC). Avez-vous vraiment tenu compte de tous les éléments et, êtes-vous entouré des bonnes personnes ?
  7. Analysez votre communication : est-elle adaptée à votre segment cible ? Êtes-vous au bon endroit (plates-formes), publiez-vous les bonnes choses, et suffisamment pour être visible ?
  8. Visitez plus de clients potentiels : car, eux seuls vont faire que votre entreprise vive où meurt. Si c’est ici que cela pêche, il sera difficile (à terme) de réussir votre startup.
  9. Améliorez votre pitch : Avoir un excellent produit est insuffisant ! Par contre, savoir présenter, et se vendre, est souvent plus important que le produit en soi. Oui…, l’homme est un être émotionnel.
  10. Consultez des personnes qui peuvent vous faire avancer. Que ce soit en direct ou en ligne, dans des groupes de Mastermind, des forums de discussions, avec d’autres entrepreneurs, soit un coach… Seul, compte le résultat, et finalement il doit compter pour vous, si vous entendez quitter le statut de start-up, et devenir à terme une entreprise qui réussit dans son domaine.

Vous l’aurez compris, vous pouvez changer les choses

Cela devrait être une bonne nouvelle, et vous donner le punch nécessaire pour démonter le MUR, plutôt que de l’entretenir inutilement.

Osez être autrement

Ce qui sous-entend que vous êtes prêt à accepter le changement, vous remettre en question, et changer ce qui doit l’être… Sans état d’âme, aucun.

Outils

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Business Model You
De transposer le BMC sur l’individu — traitée comme une PME — est une approche nouvelle, que les auteurs de Business Model YOU (un groupement collaboratif) ont su faire avec brio. Ce livre, qui propose de réinventer la carrière grâce à une méthode révolutionnaire, est une vraie mine d’or qu’il vaut la peine de parcourir.

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Aujourd’hui, de nouveaux secteurs d’activité voient le jour tandis que ceux d’hier s’effondrent. Les jeunes loups défient les acteurs traditionnels, dont certains se battent pour se réinventer et rester dans la course. De nouveaux modèles économiques émergent, qui remettent en cause les principes acquis et ouvrent de nouvelles pistes. Comment se positionner stratégiquement dans un paysage intensément concurrentiel ? Comment transformer ses idées en modèles économiques révolutionnaires qui dépassent les principes traditionnels ou qui leur donnent une nouvelle jeunesse ? L’ambition de Business Model nouvelle génération est de vous y aider.

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Lien utile

Site officiel (en anglais) des auteurs : https://strategyzer.com/

Mes convictions

Cette situation, je ne la connais que trop bien, c’est la raison qui m’a décidé de partager avec vous les outils qui m’ont permis d’avancer sur mon chemin d’entrepreneur parfois parsemé de murs.

C’est grâce à ces points que j’ai pu, même si c’était parfois difficile et compliqué, maintenir mon cap pendant les périodes les plus difficiles.

De plus, rien n’étant jamais acquis, je reste vigilant et prêt à affronter la prochaine tempête avec toujours plus de vigueur et de détermination.

À l’image d’un fleuve, qui puise sa force dans son lit, j’avance sans cesse, sans me révolter. Même si parfois, je sors du lit lors de mauvais temps ou de moments de plénitude, je finis par retrouver ma place et mon équilibre.

C’est une approche intéressante sur laquelle je vous invite à réfléchir quelques instants.

Trouvons le dialogue

Si cet article vous a plu, et que vous l’avez trouvé utile, vous pourriez répondre à la question suivante : En quoi votre approche, envers le “MUR”, va-t-il changer ?

Merci de simplement ajouter votre réponse dans les commentaires. Si vous préférez le faire à travers un courriel il est également la bienvenue.

Partager, c’est gagner…

L’échec est une option possible, pourquoi l’occulter ?

Parce que de nombreuses raisons peuvent nous pousser à ignorer ou à refouler cette réalité.

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L’occultation de l’échec est-elle innée ?

En ce qui me concerne, je penche plutôt vers l’option acquise. Car pour la plupart d’entre nous, et cela dès notre plus jeune âge, l’enseignement de notre entourage proche est d’être ou de devenir un gagnant et, dans le pire des cas, un gagnant à tout prix.

En d’autres termes : mieux vaut être un gagnant en apparence, et avoir un succès superficiel, plutôt qu’être un perdant aux yeux de tous.

Peut-être que cela vous parle, et que vous connaissez même des cas concrets…

Il est possible de tourner un échec en réussite

C’est une bonne nouvelle, et j’en ai eu la confirmation lors de la Nipconf du 30 octobre 2015 à l’EPF Lausanne (www.nipconf.com) ou j’oeuvrais dans la zone expérience en tant que modérateur du studio Nipconf.

Nous avions prévu d’installer, par l’intermédiaire de Sedat Adiyaman de la société neuchâteloise think2make, une boîte à idées géniale. Mais voilà, malgré un travail acharné de la part de Sedat, rien n’a fonctionné comme prévu.

Le jeudi soir déjà, nous avons dû nous rendre à l’évidence que la boîte à idées restera — sauf événement extraordinaire — sans idées. La déception était palpable, surtout pour le patron de la société think2make, qui semblais être au fond du gouffre et totalement démuni face à cette situation peu glorieuse.

Ici pourrait s’arrêter cette histoire…

Ce qui est loin d’être le cas !

Le vendredi, jour de la manifestation, nous aurions pu penser que Sedat serait terré dans une caverne en train de s’apitoyer sur son sort. Eh bien, non, il était là et bien là durant toute la journée. Il fut peut-être même un des derniers à quitter la manifestation le vendredi soir.

Oui, il était présent et en plus souriant et positif. Ce qui ne signifie nullement qu’il était heureux de ce qui venait de se passer. Mais ses pensées allaient vers une issue favorable, une analyse de la situation, et comment en retirer du positif pour le futur.

Ah bon…, me direz-vous

Il n’y a pourtant aucune raison d’être fier ou de célébrer, si ce n’est l’échec cuisant que lui et sa société venait d’essuyer.

J’ignore à partir de quel moment il a échafaudé le plan, et de faire la proposition d’en parler ouvertement et en direct à la radio. Quoi qu’il en soit, vers les 15 heures, il est venu me voir pour me parler de son idée. Il m’a proposé de faire une intervention, sous forme d’interview, où il parlerait de son échec aux auditeurs de la Nipconf.

Il m’a dit : notre société a pour habitude de parler des belles choses et de succès, mais rarement des échecs. Ces derniers font pourtant partie intégrante de notre vie, et sont omni présents dans le monde de la start-up… Boom, c’était dit, bien dit !

Autant de franchise, et de bon sens, ont fait que nous avons transformée son idée en action, ce qui reste comme une expérience très intéressante dans mon esprit (lorsque l’enregistrement sera publié, vous trouverez un lien ici).

Ce que j’ai également apprécié, c’est la manière, comment Sedat a géré la situation. Il a su transposer les choses de manière qu’elles trouvent une issue favorable.

Dans ce cas de figure, nous pouvons dire : il peut y avoir une issue favorable à tout problème, il suffit d’y penser.

Les enseignements

Rien n’est acquis d’avance, même lorsque nous pensons que c’est le cas.

Le fait de partager ses échecs (comme les réussites d’ailleurs) nous leur donnons toute une autre dimension.

Même lorsque tout semble aller de travers, il est possible d’en retirer quelque chose de positif.

Dix questions à explorer

  1. Sommes-nous réellement en échec ?
  2. Quelle est/sont le/les point(s) qui nous a/ont échappé(s) ?
  3. Avons-nous fait une erreur ?
  4. S’agit-il d’éléments que nous ne pouvions prévoir ?
  5. S’agit-il d’un problème unique ou récurrent ?
  6. Avons-nous sous-estimé la situation ?
  7. Étions-nous insuffisamment préparés ?
  8. Aurions-nous dû demander du soutien ? Si oui, à quel moment ?
  9. Comment pouvons-nous éviter ce genre de problème à l’avenir ?
  10. Que pouvons-nous apprendre de la situation, et comment la tourner à notre avantage ?

Vous trouverez certainement d’autres questions pertinentes, ce qui va vous permettre d’aller plus souvent vers le succès après un échec.

Un autre point important

Seules les personnes qui tentent quelque chose, peuvent subir des échecs.

De plus, chaque entrepreneur vous le dira : l’échec fait partie de la courbe d’apprentissage, et est nécessaire à la réussite.

Ce que je peux vous donner sur le chemin : Faites comme Sedat, tirez le meilleur de vos échecs, apprenez, et cherchez une solution favorable à toute situation quelle qu’elle soit.

Ma conviction

Lorsque nous sommes face à un échec, c’est (trop) souvent notre ego qui réagit. Nous avons tellement peur d’être jugés — vu que c’est ce que nous faisons nous-mêmes la plupart du temps — et, d’être estampillé comme perdant.

La seule chose qui peut nous faire échapper à cet engrenage, c’est d’accepter que les choses peuvent parfois aller dans le mauvais sens et qu’il vaut mieux s’en accommoder.

Trouvons le dialogue

Si cet article vous a plu, et que vous l’avez trouvé utile, vous pourriez répondre à la question suivante : Comment abordez-vous vos échecs ?

Merci de simplement ajouter votre réponse dans les commentaires. Si vous préférez le faire à travers un courriel il est également la bienvenue.

Partager, c’est gagner…

Créez un scénario pour votre projet

Notre rôle consiste à définir ce qu’est notre idée, à savoir ce qu’elle se veut, puis de la réaliser.

À l’image de ce que ferait un scénariste

L’idée est de partager votre projet en trois parties : le début, le milieu et la fin.

Que le projet soit d’ordre personnel ou professionnel, cela ne fait aucune différence. L’objectif est de créer un scénario de base logique — simple à comprendre et à mettre en œuvre — fondée sur une structure en trois actes.

Une astuce qu’emploient les scénaristes : Commencez d’abord par la fin. Si vous écrivez un film, commencez par élaborer le point culminant. Si vous ouvrez un restaurant, commencez par l’expérience que vous voulez procurer au client qui entre et qui commande un repas.

Ensuite, posez-vous la question : de quoi s’agit-il ? Une fois que vous aurez établi cela, la vision de l’état final sera claire. Et connaissant l’état final, vous saurez comment y accéder.

L’explication par le scénario de Moby Dick

Moby Dick, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit de l’opposition entre la volonté humaine et la puissance cruelle de la nature, c’est-à-dire (selon la sombre vision du XIXe siècle de Melville), le Dieu de l’ancien Testament.

Donc, un monstre. Une baleine. Un cachalot blanc, parce qu’un cachalot blanc, c’est encore plus étrange et effrayant qu’un spécimen d’une autre couleur.

Puis, un mortel pour défier le monstre. Il doit lui-même être monstrueux. Obsédé, arrogant, obsessionnel, comme l’est le capitaine Achab.

Ayant défini notre thème — autrement dit, le sujet de Moby Dick — nous connaissons maintenant le point culminant : Achab harponne le cachalot blanc et l’affronte en duel jusqu’à la mort. 

C’est le seul aboutissement possible, et nous avons donc notre fin.

Partie suivante : début et milieu. Nous devons préparer le point culminant et le rendre le plus intéressant possible sur le plan des émotions et de la thématique.

Nous devons, autrement dit, définir le protagoniste et l’antagoniste. Montrer clairement au lecteur, ce que chacun représente et ce que signifie leur conflit sur le plan thématique au sens large de la condition humaine.

Début : Ismaël. Notre point de vue. Un témoin de la tragédie à l’échelle humaine.

Une fois Ismaël instauré, nous avons le début et notre fin ultime. Ayant détruit le Pequod et tout son équipage, le cachalot entraîne Achab dans les profondeurs… Ismaël échappe au naufrage, seul survivant, pour pouvoir raconter l’histoire.

Nous voilà prêts à appliquer cette démarche à nos projets personnels. Précédemment, juste un autre exemple sur un projet de start-up.

Facebook en trois actes

  • Fin : Une communauté mondiale d’amis qui peuvent interagir avec d’autres amis et leur transmettre ou partager avec eux pratiquement n’importe quoi
  • Début : Une plate-forme numérique où quiconque le souhaite peut créer, sans frais, sa propre page
  • Milieu : Chaque propriétaire de page détermine à qui il veut permettre l’accès et à quelles informations il peut accéder

Voici votre point de départ, voilà le plan à suivre pour participer à un triathlon, créer votre entreprise ou diminuer votre poids de corps. Décidez de là où vous voulez aller, puis faites marche arrière.

Votre scénario en trois actes : LE DÉBUT

L’objectif est de créer votre idée de base, avec les principales pulsations, sous forme de scénario.

Le premier acte présente le personnage principal ainsi que la majeure partie des personnages. Transposé sur un projet professionnel, ce sera de déterminer de quoi il s’agit, et en quoi le produit peut être utile pour l’acheteur. Pour un but privé, ce sera de déterminer la démarche que nous voulons entreprendre, comme diminuer, par exemple, le poids de corps et avec quels outils nous allons le faire.

À la fin de celui-ci, on va placer un événement qui bouleverse la vie du personnage principal. Il a, suite à ce bouleversement, un but difficile ou une quête à atteindre qui est suffisamment motivant pour aller au bout des trois actes.

Ce processus de création se fait en deux étapes : l’action et la réflexion. Agissez (coucher des mots sur le papier ), réfléchissez (évaluer ce qui est inscrit). Agissez — réfléchissez. Évitez d’agir et de réfléchir simultanément.

Tenez également compte des points suivants :

  1. Commencez avant d’être prêt !
    Cette démarche a des conséquences positives. D’abord, cela démontre que nous avons le courage. Ensuite, comme par enchantement, le courage engendre le courage.
    W.H. Murray a dit : Jusqu’au moment où l’on s’engage, il n’y a qu’hésitations, occasion de revenir en arrière et inefficacité. Concernant tous les actes exigeant initiative et création, il y a une vérité élémentaire dont la méconnaissance a fait avorter des idées innombrables et des projets fabuleux : c’est qu’à l’instant où l’on s’engage pour de bon, que la providence se met en marche à son tour. Il se produit alors toutes sortes de circonstances favorables qui autrement ne se seraient peut-être jamais manifestées. La décision engendre un courant d’événements qui suscite sur son passage une variété d’incidents imprévus et bénéfiques, de rencontres et de soutiens matériels dont personne n’aurait osé rêver.
  2. Éliminez les recherches préalables
    Nous voulons travailler, et non nous préparer à travailler !
    Avant de vous lancer, vous voulez vous documenter. Non, plus tard, commencez immédiatement !
    Car, les recherches peuvent se transformer en résistance. Contentez-vous de quelques lectures, et laissez vos idées prendre le dessus. Plus tard, si vous le jugez utile, vous pourrez faire des recherches sérieuses et systématiques.
  3. Restez primitif
    Car la conception a lieu au niveau primitif.
    La chambre d’hôpital a beau être irréprochable et stérile. La naissance, elle-même se fait souvent dans le chaos, la douleur, et le sang. Il en est de même pour la plupart des projets.
  4. Visez haut
    Sans jouer le tout pour le tout dès le départ, jamais nous ne réussirons à atteindre le haut du pavé avec un saut.

Votre scénario en trois actes : LE MILIEU

Le deuxième acte nous montre le personnage en quête d’un nouvel équilibre. C’est la partie la plus longue du film. Dans le cas du projet, ce sont les moyens que nous allons mettre en œuvre pour réussir à atteindre le but final.

Pour cela, il rencontre des alliés, des ennemis. Des épreuves se dressent devant lui. Ici nous sommes dans le ventre de la bête, où nous devrons trouver de nombreuses solutions, adapter, modifier, et passer par bien plus d’épreuves qu’il nous est généralement agréable.

À présent il convient de

  • Compléter le scénario de base par sept ou huit scènes, séquences ou, de moments merveilleux, divertissants et enrichissants. Ici nous sommes en plein dans l’établissement de la VP (Values propositions) et du BMC (Business Model Canvas) voir du Business Plan.
    a. Une scène d’ouverture impressionnante
    b. Au milieu, deux principaux éléments autonomes
    c. Un point culminant époustouflant
    d. Un condensé du thème
  • Faire des recherches plus approfondies, si nécessaire, sur les divers sujets traités
  • Faire le plein, de ce dont vous avez besoin pour remplir les espaces
  • Travailler sans répit

Cesser de vous autojuger — Exclure l’auto-jugement ne veut pas seulement dire chasser notre voix intérieure qui dit, tu es nul. Cela signifie aussi nous libérer des attentes conventionnelles concernant la tournure que doit ou devrait prendre notre travail — laissez votre critique intérieure à l’extérieur.
Agissez et réfléchissez, deuxième partie. Jusqu’ici la devise était agissez, ne pensez pas. Nous allons à présent passer à agissez, puis réfléchissez.
Voici comment vous pouvez vous y prendre
-
Au moins deux fois par semaine, vous faites une pause en plein travail et entrez en réunion avec vous-même. (Si vous faites partie d’une équipe, vous convoquez une réunion d’équipes)
- Vous vous reposez la question, c’est-à-dire ce projet, de quoi s’agit-il ? Quel en est le thème ? Tous les éléments servent-ils bien ce thème ? Parfois c’est un véritable enfer de trouver la bonne réponse. Beaucoup de projets ont couru à leur propre perte, par manque de confrontation à cette question et de sa résolution.

  • Remplissez les espaces, deuxième partie
  • Posez-vous la question : que manque-t-il ? Puis remplissez l’espace.

Le deuxième acte se termine par un rebondissement qui donne une nouvelle direction à la quête. Dans le projet, c’est à ce moment que nous pouvons mettre une version bêta ou finale sur le marché

Remplissez les espaces, car les idées viennent rarement linéairement. Les idées naissent selon leur propre logique. Or cette logique est souvent irrationnelle et peu linéaire. Ainsi, le milieu peut vous venir avant la fin, ou la fin avant le début.

Soyez prêt pour cela !

Votre scénario en trois actes FIN

Le troisième acte est le plus court et nous décrit la dernière étape de la quête. Le personnage se voit confronté à une ultime épreuve dans laquelle il doit mettre toutes ses ressources, pour finalement triompher ou échouer sans retour possible. Lors de notre projet, c’est le moment de livrer le produit.

Pourquoi est-il essentiel de livrer ?

Parce que : terminer c’est la partie décisive de n’importe quel projet. Si nous ne pouvons terminer notre travail, il n’aura servi à rien.

Ainsi, la conscience fait de nous tous des lâches ; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée ; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action. -Hamlet

Chaque personne qui a déjà créé une start-up sait que la résistance est à son comble vers la fin. À ce moment il est essentiel de faire ce qui doit être fait, quitte à sembler cinglé ou excentrique, pour terminer et être prêt à livrer.

Lorsque nous livrons, nous sommes exposés

Voilà pourquoi cela nous fait si peur.

Lorsque nous livrons, nous nous exposons au jugement du monde réel. Le monde réel se prononcera sur notre travail et sur nous. Lorsque nous livrons, nous sommes exposés à l’échec. Lorsque nous livrons, nous nous exposons à l’humiliation.

En même temps : il n’y a rien de tels pour nous rendre plus forts parce que cela nous plante solidement sur la planète terre, et nous débarrasse de nos fantasmes et de notre manque de lucidités auto-destructrices et nombrilistes… LIVREZ !

J’avais trente-sept ans, j’avais abandonné tout ce qui est normal dans la vie pour poursuivre mon rêve de devenir entrepreneur.
Je ne suis qu’un perdant, un imposteur ; ma vie est dépourvue de sens, et moi aussi.

Lorsque ce genre de pensées vous envahit, la question se pose : allez-vous renoncer ? Certainement non ! Réjouissez-vous, vous êtes là où vous vouliez être, n’est-ce pas ? Vous avez subi des revers, et alors ! C’est le prix à payer pour être dans le stade plutôt que sur la touche.

Cessez de vous plaindre et soyez reconnaissant.

C’est dans ce moment-là que vous allez vous rendre compte que vous êtes devenu un pro. Vous n’avez pas encore connu le succès, mais vous avez fait l’expérience d’un véritable échec.

Tuez le dragon une fois, et il n’aura plus jamais la mainmise sur vous. L’ayant vaincu une fois, vous saurez que vous pouvez le battre encore. C’est un vrai changeur de donne. Voilà qui transformera votre vie.

Livrez toujours. Expédiez toujours.

Lorsque vous avez terminé, récompensez-vous !

Puis retournez au travail et recommencez, avant même d’être prêt, le prochain projet.

Ce qui est à retenir

Tous nos projets peuvent être abordés sous une forme de scénario en trois parties.

La première : LE DÉBUT consiste à déterminer de quoi il s’agit.

La deuxième : LE MILIEU, ce sont les moyens que nous allons mettre en œuvre pour réussir à atteindre le but final

La troisième : LA FIN, à achever et à livrer.

La mise en scène de notre projet est aussi importante que le scénario. Chaque déplacement est une pierre qui se rajoute à notre œuvre.

Un peu de sagesse pour commencer

Exercice issu du livre de Patricia Ryan Madson « Improve Wisdom » :

Imaginez une boîte munie d’un couvercle. Prenez la boîte entre vos mains. Maintenant, ouvrez-la. Que voyez-vous à l’intérieur ?

Peu importe le nombre de fois que vous l’ouvrez, il y a toujours quelque chose à l’intérieur.

  1. La passion : Comme un enfant, qui joue avec passion à longueur de journée. Chacun de nous a cette faculté en lui, qu’elle soit présente ou en sommeil, il suffit de faire les bonnes choses pour qu’elle se manifeste.
  2. L’aide : Si la résistance est l’ombre, l’aide est le soleil.
  3. Les amis et la famille : Il ne nous restera plus que deux choses lorsque nous aurons rejoint l’autre rive, notre génie inné et les cœurs qui nous sont chers.

Mettez à présent votre idée par écrit

Il sera toujours temps de l’ajuster ensuite.

  • Divisez votre feuille de papier grand format en trois parties : début, milieu et fin
  • Tracez-en les grandes lignes, en suivant votre instinct et sans vous arrêter !
  • Terminez la première version de votre projet d’A à Z aussi rapidement que possible
  • Ne vous préoccupez pas de la qualité. Passez à l’action sans penser (lorsque je vous dis ne pensez pas, cela signifie : n’écoutez pas ce bavardage, qui défile sur l’écran de votre cerveau. Ce ne sont pas vos idées, ce n’est que du bavardage, de la résistance)
  • Commencez par la fin ! Si vous ouvrez un restaurant, commencez par l’expérience que vous voulez procurer au client qui entre et qui commande un repas
  • Établissez le concept de base
  • Répondez à la question de quoi s’agit-il ? Une fois que vous aurez établi cela, vous aurez une vision claire de l’état final. Et connaissant l’état final, vous saurez comment y accéder
  • Complétez le début
  • Complétez le milieu
  • Une fois que vous avez rédigé votre projet en trois actes sur une feuille de papier grand format, posez-vous les questions suivantes :
    a. Êtes-vous satisfait avec le concept et le thème ? (Dès que vous avez défini le thème, rien d’autre ne devrait plus venir s’intercaler dans le projet.)
    b. Aimez-vous votre idée ?
    c. Votre instinct vous dit-il qu’elle est juste ?
    d. Êtes-vous disposé à souffrir pour la réaliser ?
  • Il ne vous reste plus qu’à retenir trois mantras :
    a. Restez primitif
    b. Faites confiance au chaos
    c. Visez haut

Maintenant : soyez prêt à lutter contre la résistance.

Démarrez votre projet

L’univers est aussi activement bienveillant. Vous devez bien le ressentir actuellement. Vous devez sentir comme un vent arrière.

Vous l’artiste ou l’entrepreneur déversez votre amour dans votre travail ; vous l’imprégnez de passion, d’intention et d’espoir. C’est du sérieux. L’univers répond à cela. Il n’a pas le choix.

Un travail en cours génère son propre champ énergétique, créé par votre volonté et votre attention. Ce champ attire dans son orbite des entités de même nature. Quelles entités ? Les idées !

Vous avez à présent un outil qui peut vous être utile pour avancer dans vos projets, utilisez-le … peut-être que vous serez surpris du résultat.

Le choix est entre vos mains, faites le mieux possible !

BRAVO ! Je lève mon chapeau à celui qui a conduit ce bateau en mer et l’a rapporté au port sain et sauf.

Mes convictions

Pensez-y : De nous faire plus petit que nous ne le sommes, ne sert nullement le monde. Il n’y a aucun mérite à se diminuer soi-même pour que les autres se sentent en sécurité.

Nous sommes là pour briller de tout notre éclat, comme le font les enfants, et pour manifester au grand jour la gloire qui est en nous. Et cette gloire ne réside pas seulement en quelques-uns d’entre nous, mais en chacun.

Quand nous laissons resplendir notre propre lumière, sans le savoir, nous donnons aux autres la permission de faire de même.

Lorsque nous nous libérons de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres.

Une personne perplexe se tient devant deux portes. Sur la première, on peut lire CIEL et sur l’autre, LIVRES PARLANTS DU CIEL. Pourquoi avons-nous tendance à opter pour la porte qui dit ; livres parlants du ciel ? 
Sommes-nous timides à ce point ? Avons-nous aussi peu de cran ?

Il m’a fallu bien des années pour comprendre vraiment cette citation. Même que le courage, je l’ai toujours eu, il m’a fallu plus de temps pour comprendre qu’il était inutile de lire mille livres, si je les fermais ensuite pour reprendre mon train-train journalier.

Peut-être que vous faites également partie de ce groupe de personnes, qui compte une (trop) grande communauté à travers le monde.

Lecture proposée

Go! AGISSEZ! de Steven Pressfeld — Éditions du trésor caché — ISBN 978–2–922405–94–1 — www.tresorcache.com